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Brésil : inondations records
Le Brésil connaît actuellement les pires inondations survenues sur ses terres depuis plus de 20 ans. Les cours d’eau Negro et Solimões, qui forment le fleuve Amazone, ont débordé jusqu’à s’écouler sur une dizaine d’états. Les pluies diluviennes, qui ont commencé à tomber depuis le début du mois d’avril, se sont empirées depuis quelques jours, aggravant une situation déjà diffici
Le Brésil connaît actuellement les pires inondations survenues sur ses terres depuis plus de 20 ans. Les cours d’eau Negro et Solimões, qui forment le fleuve Amazone, ont débordé jusqu’à s’écouler sur une dizaine d’états.
Les pluies diluviennes, qui ont commencé à tomber depuis le début du mois d’avril, se sont empirées depuis quelques jours, aggravant une situation déjà difficile.
La catastrophe naturelle a déjà causé une quarantaine de morts et les précipitations n’ont fait que se renforcer ces derniers jours. Plus de 300 000 personnes ont été contraintes d’abandonner leur logement et sont actuellement sans-abris. Les survivants se sont entassés dans des granges à bétail, des cabanes ou faute d’avoir trouvé un toit, à l’extérieur. La dégradation des conditions sanitaires font dorénavant redouter aux autorités la propagation d’épidémies.
Destruction des logements, glissements de terrains, éboulement des cimetières et fuite des animaux de ferme plongent actuellement 10 états, sur 26 que compte le Brésil, dans un chaos historique. Beaucoup de villes du Nord-Est sont de plus en plus envahies par des alligators, anacondas et autres reptiles apportés par les eaux. L’impossibilité de rapatrier des vivres et le nombre croissant de routes et chemins de fer détruits a conduit 18 villes à se placer en état d’urgence.
Avec 6500 km de longueur, l’Amazone est le plus long fleuve de la Terre avec le Nil. Il possède également le débit le plus élevé du monde, 185 000 m³/s et s’étale sur une surface qui représente 40 % de l’Amérique du Sud. Il prend sa source dans les Andes et se jette dans l’océan Atlantique, en passant par le Brésil et le Pérou. A lui seul, il représente 18 % du volume total d’eau douce qui se déverse dans les océans. Avec une profondeur de 40 km, les crues du printemps sont fréquentes, particulièrement en juin, mais les inondations actuelles dépassent de beaucoup les moyennes de saison. Actuellement en pleine saison des pluies, il s’agit malgré tout de pluies d’une intensité exceptionnelle pour les régions de l’Amazonie.
La montée des eaux pourrait même atteindre, voire dépasser, le niveau record de 1953. En juin 1953, la montée du niveau de référence avait atteint 29,69 cm. La montée actuelle est de 28,10 cm et continue d’augmenter en moyenne de 2 cm par jour, certains jours jusqu’à 6 cm. Le gouvernement estime à plus de 500 millions de dollars le coût des dégâts liés aux inondations.
Alors que le Sud du Brésil est en proie à une sécheresse sans précédent, ce qui a conduit 150 communes à se déclarer en état d’urgence du fait du manque d’eau, les météorologistes brésiliens ont estimé que des pluies diluviennes, au moins aussi intenses que celles en cours, continueront de tomber pendant encore plusieurs semaines au Nord-Est.