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Qu'indique le ciel? Le Cotra
Un nuage est un hydrométéore (du grec hydro = eau et météore « qui est en haut »). Il est formé d’eau liquide ou solide (glace) et non de vapeur. La vapeur est en effet un gaz invisible qui existe partout, en plus ou moins grande quantité, dans l’atmosphère. Un nuage peut aussi contenir des particules solides provenant de vapeurs industrielles, de fumées, de poussières, de sables, d’embruns.
Un nuage est un hydrométéore (du grec hydro = eau et météore « qui est en haut »). Il est formé d’eau liquide ou solide (glace) et non de vapeur. La vapeur est en effet un gaz invisible qui existe partout, en plus ou moins grande quantité, dans l’atmosphère. Un nuage peut aussi contenir des particules solides provenant de vapeurs industrielles, de fumées, de poussières, de sables, d’embruns.
Tout nuage peut être considéré comme un lieu de condensation : A l’intérieur l’eau se trouve sous forme de goutelletes et de cristaux de glace, à l’extérieur elle se trouve sous forme de vapeur. Pour que la condensation, ou la cristallisation, ait lieu il faut que l’air soit saturé en humidité mais aussi qu’il y ait des noyaux de condensation. En effet, pour que la vapeur d’eau se condense sous forme de liquide, ou se cristallise directement sous forme solide, le 100% d’humidité ne suffit pas. Il faut un catalyseur à la formation des gouttelettes, un noyau sur lequel va se déclencher le phénomène puis se fixer les molécules d’eau. Ces noyaux peuvent être constitués
- de très petites particules minérales d’origine volcanique ou provenant de poussières ou de sable arrachées au sol par le vent,
- de très petites particules organiques provenant de combustions domestiques ou industrielles,
- de cristaux de sel provenant des embruns
- ou même d’ions, c’est à dire d’atomes électriquement chargés.
La concentration en noyaux est habituellement très forte dans les basses couches de l’atmosphère. Mais à plus de 6000m d’altitude les noyaux de condensation font généralement défaut et la sursaturation (plus de 100% d’humidité sans condensation) est fréquente. Cet état de sursaturation peut cesser subitement quand un avion libère de nombreux noyaux de condensation issus de la combustion du kérosène. Le nuage ainsi formé est appelé COTRA (Condensation Trail en anglais, Traînée de Condensation en Français).
Observer des COTRA c’est donc avoir une information sur la très forte humidité de l’air en altitude alors qu’aucun signe ne la matérialisait avant le passage de l’avion. A l’inverse, l’absence de COTRA indique de l’air plutôt sec à cette altitude. Il est aussi intéressant d’analyser la déformation des COTRA qui renseigne sur la direction du vent d’alite, c’est à dire sur la provenance des futurs évènements météo (températures plus fraîches, plus chaudes ou nuages). Enfin il peut être amusant de chercher les zones de convergence de ces COTRA matérialisant les points de passages obligés du trafic aérien (balises à virer).