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Airbus A310 : les conditions météo responsables ?

Par La Chaîne Météo
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La possibilité d’accident à cause de mauvaises conditions météo refait surface avec la disparition, ce mardi 30 j

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La possibilité d’accident à cause de mauvaises conditions météo refait surface avec la disparition, ce mardi 30 juin, de l’Airbus A310 en provenance de Roissy et du Yémen.


Quelles étaient les conditions météo le long des Comores ?


Rappelons que le climat des Comores est un climat de type tropical maritime qui se caractérise par de faibles variations de températures et des précipitations abondantes, avec une saison des pluies marquée de décembre à mars.

Le mois de juin, qui correspond au début de l'hiver austral, est marqué par de plus faibles précipitations et des températures un peu moins élevées. Pendant cette saison, les périodes de beau temps où soufflent les alizés d'Est à Sud-Est, alternent avec des périodes de temps plus instable lorsque s'installe un flux de sud où l'air s'humidifie au dessus du canal de Mozambique.
C'est bien ce « régime de Sud » qui était présent au cours de la nuit dernière dans l'archipel des Comores. Toutefois, les conditions météo semblent être restées modérées avec des rafales de vent de l'ordre de 70 km/h et une instabilité peu marquée.


Les turbulences en cause ?


Selon la tour de contrôle, l’incident se serait produit lors de la phase d’atterrissage qui aurait été perturbée par de fortes rafales de vent.


La turbulence se caractérise par des mouvements aléatoires de l’air qui se superposent au mouvement moyen. Dans le langage de l’aviation, la turbulence aéronautique est associée à toute variation de la vitesse et de la direction du vent qui engendre des mouvements de l’appareil.


Cette zone peut en effet produire des turbulences qui sont à l’origine de fronts de rafales. Ceux-ci impliquent de fortes variations de la vitesse du vent qui peuvent perturber la trajectoire de l’appareil. Les « downburst » peuvent également contrarier le bon déroulement d’un vol : il s’agit de courants ascendants violents qui peuvent brusquement modifier la trajectoire d’un avion.
Les turbulences en air clair sont les plus difficiles à détecter pour les pilotes. Celles-ci désignent les turbulences rencontrées en haute atmosphère qui produisent un « cisaillement » du vent très important : ces fortes variations de vitesse du vent sont impossibles à détecter à l’œil nu. La plupart du temps, elles n’ont pour effet que de légères blessures sur les membres de l’équipage surpris par ces mouvements brusques de l’appareil. Des conséquences plus dramatiques sont exceptionnelles mais néanmoins pas impossibles : en 1966, un vol BOAC 911 s’est brisé en vol au dessus du Japon à la suite de turbulences inattendues.


Cependant, ces turbulences se produisent lors de situations orageuses et il semble que cela n’ait pas été le cas lors de la nuit dernière.


Au final, l'explication météo, même si elle n'est pas à négliger dans l'enquête, paraît difficilement concevable comme étant la seule responsable de la disparition de l'avion.


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