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Bilan climatique de février 2010

Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
mis à jour le

Le mois de février 2010 aura été un mois riche en évènements météo. On a connu une vague de froi

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Evolution des températures de février © cyd

Le mois de février 2010 aura été un mois riche en évènements météo. On a connu une vague de froid de faible intensité du 8 au 16 février avec de fréquents épisodes neigeux en plaine puis de la douceur et un temps agité en fin de mois avec par endroits des averses orageuses et le passage d’une forte tempête le 28. 1. Les températures Avec une température moyenne qui présente un déficit de l’ordre de 1° par rapport à la normale, ce mois de février est modérément froid et se classe en 3ème position des mois des févriers les plus froids depuis 10 ans (après 2005 et 2006). Après un mois de janvier bien froid, les températures remontent au début du mois de février pour rejoindre les moyennes saisonnières. Ce ne sera que temporaire puisqu’une vague de froid d’intensité faible à modérée s’installe sur notre pays du 8 au 16. Au cours de cette période, on enregistre jusque –9° à Gourdon(46), -10° à Troyes(10) et Brive(19), -11° à Avord (18), -12° à Reims(51) et Romorantin(41) et –16° à Digne-les-Bains(04). Au cours des 10 derniers jours du mois, les températures remontent nettement et la douceur s’installe avec l’installation d’un flux de sud-ouest perturbé. C’est le 27 qu’on relève les températures les plus élevées à l’approche de la tempête Xynthia. Ainsi au pied des Pyrénées le foehn se lève brutalement et fait grimper les températures jusque 23° à Tarbes et Biarritz et même 24° à Pau ! Au total, les régions situées du Midi-Pyrénées au sud du Massif-Central sont les régions qui présentent le déficit thermique le plus marqué (proche de 2°). Au contraire, dans le nord-est, on se rapproche de la normale avec un déficit de l’ordre de 0,5°. Comme en janvier, la Corse est la seule région à connaître un léger excédent de températures. A Bastia, on ne relève qu’un seul jour de gelée avec une valeur de –0,9° le 1er. 2. Les précipitations. Après des mois de décembre et janvier arrosés, les précipitations sont une nouvelle fois excédentaires au cours de ce mois de février 2010 sur les régions du sud-est, notamment sur l’est du Languedoc, la Provence-côte-d’azur et l’est de la corse. Les cumuls les plus importants atteignent 141 mm à Nice(06), 144 mm à Solenzarra (2B) et 147 mm à Montpellier(34), soit plus du double de la pluviométrie habituelle. Beaucoup de précipitations également sur les régions proches de la Manche en raison d’une fin de mois particulièrement pluvieuse sur ces régions. On a enregistré 111 mm à Caen(14), 121 mm à Rouen(76) et jusque 140 mm pour Saint-Brieuc(22). Sur le reste du pays, les précipitations sont plus conformes aux moyennes avec tout de même un déficit de 30 à 50 % en région Midi-Pyrénées. Enfin, la neige aura concerné beaucoup de régions de plaine à la mi-février, atteignant jusque les rivages de la côte-d’azur. 3. L’ensoleillement. Comme en janvier, on aura manqué de soleil au cours de ce mois de février. C’est sur un grand quart nord-est que le déficit d’ensoleillement a été le plus marqué moitié moins de soleil que d’habitude sur des villes comme Saint-Dizier(52) et Nancy(54). Un mois assez nuageux sur la côte-d’azur puisque le soleil n’y a brillé que 116 heures alors que la moyenne approche les 180 heures. Au final, seules quelques régions de l’ouest connaissent un excédent d’ensoleillement avec un mois bien ensoleillé des Pays-de-la-Loire et du Bassin rennais à la Basse-Normandie. A noter que l’ensoleillement a été plus généreux à Nantes qu’à Nice pour ce mois de février 4. La tempête Xynthia Au cours de la dernière décade de février un rapide courant de sud-ouest a concerné notre pays avec la circulation de dépressions de plus en plus actives sur le proche Altantique. Après le passage de deux coups de vents, une forte tempête nommée Xynthia, traverse notre pays depuis la côte Atlantique jusqu’aux frontières du nord-est dans la nuit et la journée du 28. Cette tempête se situe un cran en dessous des tempêtes de 1999 ou de la tempête Klaus en 2009. On relève tout de même 122 km/h dans Paris, près de 150 km/h en Champagne et jusque 160 km/h sur les hauteurs de la Gâtine ou sur le littoral Atlantique. Les dégâts sont importants sur la frange littorale des Charentes à la Vendée en raison de la conjonction de plusieurs facteurs : vents violents, marée haute, fort coefficient de marée et forte houle. Certaines digues ont donc cédé devant de la force de la mer qui a pu inonder de vastes zones habitées.

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