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Coups de vent et grande marée : risque de surcôte ?
Alors que le coup de vent de samedi s'est accompagné de faibles coefficients de marée, le phénomène de surcôte est
Alors que le coup de vent de samedi s'est accompagné de faibles coefficients de marée, le phénomène de surcôte est resté très minime, malgré le déferlement de très fortes vagues de 4 à 7 m sur l'arc Atlantique.
Vagues, houle et surcote :
Il convient de différencier l'état de la mer (c'est à dire : la houle et les vagues) et le phénomène de surcote. Lorsque les deux sont en conjonction, les conséquences peuvent être catastrophiques, comme ce fut le cas au passage de la tempête Xynthia.
La marée haute a eu lieu au moment des vents les plus forts ( vers 02h30 samedi matin au Croisic par exemple, puis nouvelle marée haute vers 15h00, lorsque les vents auront déja faibli), mais le coefficient de marée était plutôt faible : 70 ( on se souvient que pour Xynthia, les coefficients étaient de 102 avec des vents de forte tempête ! ).
Le risque de surcote est donc faible, mais les vagues seront fortes : ainsi, la prudence s'impose sur le littoral, mais la situation reste donc typique d'un bon coup de vent de saison...
Mardi prochain : risque plus fort ?
La situation de la semaine prochaine est plus inquiétante, mais dans des proportions plus habituelles en cette saison.
Plusieurs dépressions vont circuler en Manche, notamment mardi 30 mars : alors que les coefficients de marée continueront à augmenter (en liaison avec le cycle lunaire et l'équinoxe), avec un maximum de 112 dans la nuit de mardi à mercredi, il existe un réel risque de coup de vent simultané :
Cette fois-ci, les vents seront orientés à l'ouest puis au nord-ouest. Dans ce type de configuration, ce sont les côtes bretonnes et normandes qui risquent de subir les vagues les plus fortes au moment de la marée haute (19h44 mardi soir à Granville).
Avec des vents pouvant atteindre 100 à 110 km/h, les vagues risquent de " taper fort " sur les digues et d'occasionner quelques inondations côtières. Mais les côtes bretonnes et normandes, à la différence des cotes vendéennes, sont généralement assez élevées, limitant les impacts de la surcote.
Quelques secteurs pourraient être tout de même menacés par des inondations locales : la baie du Mont-St-Michel, la Côte de Nacre (Calvados) et les " abers " (ces fonds de vallée qui débouchent à la mer en Bretagne)...
La houle se propagera aussi dans le golfe de Gascogne, avec une situation qui méritera un suivi attentif sur l'arc atlantique, mais compte-tenu de l'orientation des vents et de la houle, les secteurs dévastés lors du passage de Xynthia devraient être moins menacés..