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Sécheresse : l'ouest et le nord les plus touchés

Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
mis à jour le

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Déficit depuis le 1er mars © cyd

A l'exception des régions les plus au sud, on observe un déficit pluviométrique chronique depuis le début de l'année 2011 et plus particulièrement depuis le début du mois de mars.


Important déficit pluviométrique à l'ouest et au nord



Le déficit de précipitations depuis le 1er mars atteint maintenant 80% sur le Bassin parisien, région la plus durement frappée par le manque de précipitations. A Paris, il n'est tombé que 27 millimètres du 1er mars au 15 mai alors qu'il en tombe en moyenne 132 millimètres. La situation est encore pire à Beauvais avec seulement 17 millimètres depuis le 1er mars. Le Nord-Pas-de-Calais fait à peine mieux : on ne relève que 33 mm à Lille depuis le 1er mai et un déficit de l'ordre de 76%.


Dans l'ouest, le déficit pluviométrique depuis le 1er mars est généralement proche de 70%. Seules quelques secteurs ont subi d'importantes précipitations orageuses au cours de la première semaine de mai. Toutefois, ces précipitations ont présenté un caractère bien trop ponctuel et n'ont concerné que de petites étendues. De plus, le caractère diluvien des pluies empêche une pénétration efficace dans le sol en raison d'un fort ruissellement. Voici quelques cumuls remarquables : 49 mm à Ploermel (56), 51 mm à Bignan (56), 74 mm à Quincy (18) et même 92 mm à Poitiers en raison d'un violent orage le 2 mai.


Léger mieux du Massif-Central à l'est



Au cours de la semaine passée, des pluies orageuses parfois conséquentes ont concerné le Limousin et l'Auvergne. Elles ont concerné aussi la région Rhône-Alpes et dans une moindre mesure les régions du nord-est. Ces pluies n'ont pas permis de recharger les nappes phréatiques mais elles ont été bénéfiques pour les cultures qui ont besoin d'eau à une période clé de leur développement. Le 11 mai, on a relevé 22 mm à Metz, 30 mm à Clermont-Ferrand, 36 mm à Limoges, 43 mm à Neuilly-Lévêque (52) et jusqu'à 54 mm à Bellac (87). Le 14 mai, on a observé 36 mm à Chambéry.


L'extrême sud privilégié


Même si les précipitations se font rares depuis quelques semaines près de la Méditerranée, l'hiver et le début de printemps avaient été très arrosés. On note encore un excédent pluviométrique important en Languedoc-Roussillon où l'on avait enregistré de très importantes précipitations en mars.


Peu de précipitations cette semaine


Toujours pas de perturbation généralisée pour cette semaine. Il faudra se contenter de quelques orages localisés qui devraient une fois de plus, surtout toucher les régions du centre et de l'est.
Les régions du nord-ouest, les plus touchées par la sécheresse resteraient donc à l'écart des précipitations...



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