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Bilan climatique de juillet 2011

Le mois de juillet 2011 s’est caractérisé par des températures fraîches, des précipitations largement

Le mois de juillet 2011 s’est caractérisé par des températures fraîches, des précipitations largement excédentaires sur de nombreuses régions et par un ensoleillement légèrement déficitaire. 1. Les températures.
Avec un déficit de 1,3°C à l’échelle de la France, ce mois de juillet est le plus frais de ces trente dernières années mais quasiment au même niveau que les mois de juillet 1993 et 2000 où l’on avait enregistré un déficit de 1,2°C. A noter que le déficit thermique concerne surtout les températures maximales alors qu’il est moins marqué pour les températures minimales. En effet, la couverture nuageuse souvent importante a freiné la hausse des températures en journée tandis qu’elle a limité le rafraîchissement nocturne.
En tout début de mois, le beau temps s’installe pour quelques jours mais les nuits sont fraîches. Le 1er on relève 3,2°C à Guiscriff (56), 3,4°C à Louargat (22) et 4,2°C à Longueville (50). Au fil des jours, les températures grimpent et la chaleur s’intensifie le 5 avec 31,5°C à Paris, 35,7°C à Nîmes (30), 36,3°C à Aubenas (07) et 36,6°C à Vallon-Pont-d’Arc (07). A partir du 6, on change de masse d’air et les températures sont tout juste de saison.
En deuxième décade, on observe un pic de chaleur les 11 et 12 au sud et à l’est : 32,8°C à Strasbourg (67), 33,1°C à Grenoble (38), 35°C à Toulouse (31), 35,4°C à Albi (81) et 37,2°C à Carpentras (84). Dès le 13 juillet, le flux s’oriente au nord-ouest et les températures chutent d’une dizaine de degrés sur ces régions. La fraîcheur va ensuite s’installer pour plusieurs jours. Le 19 juillet, les températures sont proches des records de fraîcheur sur certaines régions. On ne dépasse pas 14,4°C à Melun (77), 14,5°C à Roissy (95), 15,6°C à Brest (29), 16°C à Aurillac (15) et Paris (75).
En troisième décade, avec le flux de nord-ouest qui persiste, les températures sont durablement fraîches. Il faut attendre la toute fin de mois pour retrouver des valeurs proches de la normale saisonnière.
Au total c’est sur les régions de l’est que le déficit de températures est le plus prononcé (-2 à -2,5°C) ; en revanche, la côte d’azur et la Corse sont les seules régions à avoir connu des températures tout à fait conformes aux moyennes.
2. Les précipitations.
Après un printemps exceptionnellement sec, ce mois de juillet a été bien arrosé avec le passage de perturbations et des orages parfois forts. L’excédent est de l’ordre de 50% à l’échelle de la France. Même les régions méditerranéennes habituellement à l’écart des zones perturbées en juillet n’y a pas échappé.
La première décade est la moins arrosée avec un temps sec au cours des premiers jours du mois. Le 8 on observe des pluies orageuses parfois soutenues à l’est avec 32 mm à Dijon (21), 36 mm à Chalon-sur-Saône, 40 mm à Tavaux (39) et 72 mm à Divajeu (26).
En deuxième décade, les précipitations deviennent fréquentes. Le 12 observe des pluies durables dans le nord-ouest avec des cumuls en 24 heures de 53 mm à Pontorson (50), 59 mm à Flers (61) et Saint-Jean-des-Bois (61). Par ailleurs, de violents orages sont observés dans la nuit du 12 et 13 juillet avec 61 mm à Chamblanc (21), 62 mm à Montmarault (03) et jusqu’à 89 mm à Ussel (19), soit l’équivalent d’un mois de précipitations en quelques heures. Un orage violent concerne aussi la région du Puy-en-Velay (43) dans l’après-midi du 13 avec 93 mm ! Quelques jours plus tard, de fortes pluies orageuses s’abattent sur le centre-est du pays le 17 avec des cumuls importants en 24 heures : 65 mm à Chambéry (73), 75 mm à Grenoble (38) et Montélimar (26) et 79 mm à La Chapelle-en-Vercors (38). Dans la nuit et la journée du 19, un axe de fortes pluies et orages s’organise entre les Charentes et la Seine-et-Marne, on relève 41 mm à Saintes (17), 45 mm à Melun (77) et 65 mm à Saint-Epain (37).
En troisième décade, le temps reste perturbé. Un épisode pluvieux important concerne le sud de l’Aquitaine les 24 et 25 : on relève 47 mm à Orthez (64), 62 mm à Bayonne (64), 77 mm à Biarritz (64) et 83 mm à Iraty (64). Le 27 juillet c’est en Provence que l’on observe de fortes pluies orageuses : 43 mm à Marignane (13), 49 mm à Peyrolles (13), 49 mm à Séderon (26) et 51 mm à Saint-Auban (04). L’anticyclone se décide finalement à revenir en fin de mois avec un temps sec du 29 au 31.
Au total, les régions proches des Pyrénées, le centre-est et le sud-est du pays ont connu des précipitations largement excédentaires avec souvent plus du double de ce qu'il tombe habituellement en juillet. En revanche, la Bretagne, le nord des Pays-de-la-Loire ainsi que les régions s'étendant du Nord-Picardie à la Lorraine ont recueillis des cumuls de pluie proche de la normale.
3. L'ensoleillement
Avec la domination du flux de nord-ouest en juillet, les journées nuageuses ont été fréquentes. Ainsi, l’ensoleillement accuse un déficit de l’ordre de 12% à l’échelle de la France. Toutefois, on observe des valeurs proches de la normale dans le nord-ouest en Alsace et sur l’extrême sud-est. Au contraire, le déficit atteint 30% en Ile-de-France, près des frontières du nord et sur l’Auvergne.
4. Le vent
On a observé beaucoup de vent en Méditerranée au cours de ce mois de juillet en Méditerranée, en raison du flux dominant orienté au nord-ouest et donc de fréquentes journées avec mistral et tramontane. Avec une quinzaine de journées où mistral et tramontane ont soufflé à plus de 50 km/h à Marseille et Perpignan, c’est deux fois plus que pour un mois de juillet habituel. La Corse n’a pas échappé à ces épisodes de vent fort avec un épisode remarquable le 20. Voici quelques valeurs observées : 112 km/h à Conca, 130 km/h au cap Corse et 173 km/h au cap Sagro.
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