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Sécheresse automnale : fort déficit de précipitations
Des températures et un ensoleillement excédentaires C'est une douceur exceptionnelle qui accompagne cet automne même si
C'est une douceur exceptionnelle qui accompagne cet automne même si depuis début octobre, à la faveur du raccourcissement de la durée du jour, quelques gelées ont fait leur apparition. Hormis de courts épisodes neigeux en montagne, c'est globalement une dominante anticyclonique et ensoleillée qui s'impose sur le territoire en raison d'une anomalie liée à la persistance de hautes pressions sur une grande partie de l'Europe.
Depuis début septembre jusqu'à cette mi-octobre, des périodes de temps très doux voire chaud au sud se répètent, entrecoupées de passages perturbés généralement peu actifs... D'autant qu'avec un excédent de 2,5°C à l'échelle de la France, le mois de septembre ainsi que cette première quinzaine d'octobre, ce début d'automne est l'un des plus doux depuis ces cinquantes dernières années.
Des records de chaleur quotidiens, voire mensuels, sont enregistrés assez fréquemment, notamment fin septembre et début octobre où l'on a relevé jusqu'à 30°C en région parisienne ou bien encore en Bretagne. Autour du 10 octobre, de nouveaux records de chaleur ont été enregistrés dans le Sud-est avec 34°C à Montpellier par exemple.
Quant à l'ensoleillement, il est très excédentaire, notamment des Pyrénées aux frontières de l'Est (+30% par rapport à la normale).
Un déficit pluviométrique qui s'aggrave
Après deux mois de juillet et août arrosés, ce début d'automne présente un déficit pluviométrique assez important à l’échelle de la France. Si l’on excepte quelques orages localisés qui ont apporté de fortes précipitations, les deux tiers sud du pays connaissent une pluviométrie largement déficitaire. Les cumuls de pluie sont particulièrement faibles sur le littoral méditerranéen. Sur un tiers nord du pays, la pluviométrie se rapproche de la normale avec même petit excédent en Haute-Normandie.
Une sécheresse qui se maintient dans des proportions préoccupantes
Avec 38 départements toujours concernés par des restrictions d'eau, essentiellement situés dans le Centre-Ouest, la situation sur le plan hydrique est loin d'être stabilisée. Les déficits pluviométriques constatés depuis début de cet automne sont préoccupants, or ordinairement c'est en cette saison, avec le retour de régimes perturbés océaniques, que les pluies se multiplient. Elles sont dites "efficaces" car elles se produisent sous des températures plus fraîches, ce qui limite leur évaporation (cas des orages estivaux parfois violents mais souvent localisés et survenant en période chaude, facteur limitant l'infiltration des eaux en profondeur et donc la recharge des nappes phréatiques). Si le temps sec actuel devait persister jusqu'à la fin de l'hiver, on pourrait retrouver une situation comparable à celle de l'automne et de l'hiver 1975, qui avait précédé un été 1976, très sec.
Et si cette semaine, quelques perturbations apporteront bien des pluies, celles-ci resteront insuffisantes à elles seules. C'est à partir du week-end prochain qu'un changement de régime est attendu avec la mise en place d'un temps possiblement et durablement perturbé avec des passages pluvieux actifs répétés par la suite, mais la fiabilité de cette tendance reste encore à affiner.
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