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Prévisions saisonnières pour l'été : risque de canicule écarté
Vous êtes très nombreux à suivre chaque mois les actualisations des prévisions saisonnières. Nous tenons à
Vous êtes très nombreux à suivre chaque mois les actualisations des prévisions saisonnières. Nous tenons à vous en remercier. Voici la dernière tendance réactualisée pour l'été, mise à jour le 10 juin, comme tous les 10 du mois.
La prévision saisonnière est un service très attendu par tous. Chaque mois, les ingénieurs de METEO CONSULT font un travail de synthèse après analyse des résultats des modèles américains et européens spécialisés dans ce domaine. Il faut néanmoins étudier cette prévision avec beaucoup de circonspection : cette science en est encore à son tout début et il faudra de nombreuses années d'expériences pour pouvoir compter sur des résultats vraiment fiables. Mais chacun peut se faire une opinion en suivant de façon critique et objective la synthèse que METEO CONSULT effectue mensuellement.
Quelles sont nos méthodes?
Nous analysons les résultats numériques issus des principaux centres de calculs mondiaux, américains et européens. Ces résultats, qu'il faut prendre comme une "tendance", sont ensuite comparés aux grands cycles climatiques et océaniques en cours (Nina, Nino, Neutral...) afin de les ajuster... S'ajoutent à cela des méthodes de calcul permettant de corréler à ces résultats des normes statistiques.
Ces calculs sont expérimentaux : par souci de transparence nous souhaitons vous en faire part, tout en insistant sur leur caractère purement indicatif...
Prévisions actualisées le 10 juin 2012 pour la France métropolitaine
Les grandes tendances saisonnières restent assez conformes aux précédents bulletins, avec quelques petites nuances que l'on peut apporter, au vu du mois de mai qui s'est écoulé :
- Le mois de mai est un indicateur assez représentatif du temps qui devrait dominer pendant l'été : les conclusions confirment donc une saison orageuse active, c'est à dire un temps souvent changeant, présentant des "pics de chaleur " suivis de vagues orageuses et de rafraichissements.
- Les abondantes précipitations survenues depuis début avril excluent désormais le spectre de la sécheresse. Comme prévu initialement la saison des orages est active, ce qui permet une hydratation des sols superficiels pour l’agriculture. - La saison cyclonique pour les Antilles françaises s’annonce moins virulente que ces dernières années, mais assez orageuse tout de même. La Réunion devrait conserver un temps globalement clément avec la fin, désormais, de la saison cyclonique dans l'océan Indien.
Analyse des deux cartes ci-dessus :
- Carte n°1 : anomalie de températures et de précipitations sur l'Europe pour le trimestre Juin / Juillet / Aout : met en évidence un temps plus frais vers la Scandinavie, plus chaud et plus humide (orages) de la Méditerranée à la Russie. Les zones où le risque de canicule estivale est probant s'étendent du Maghreb au Proche-Orient.
- Carte n°2 : tendance dominante pour la France métropolitaine (écart par rapport aux moyennes statistiques), élaborée à partir d'une synthèse de 5 modèles numériques de prévisions saisonnières : il en résulte une tendance "proche des normales" voire légèrement plus fraiche, ce qui n'est pas forcémment le signe d'un été maussade mais d'un temps très changeant où les pics de chaleur peuvent alterner avec des coups de fraicheur après les orages.
Un risque de canicule revu à la baisse...
Pour la première fois depuis plusieurs années, les signes avant-coureurs d'une canicule estivale étaient plus marqués : il y avait en effet certaines similitudes avec les années 1974 et 1975 dont les hivers furent très secs, et qui ont abouti à l'année exceptionnellement sèche et chaude de 1976. Le mois de mars fut, à cet égard, un indicateur assez fiable en dépit d'un mois d'avril plus perturbé. Mais, au vu du mois de mai, qui est resté agité, humide et orageux, l'on en déduit que la perspective d'une canicule est revue à la baisse, ce qui n'exclu pas des coups de chaud.
...Mais pas totalement exclu !
La reprise des précipitations abondantes sur toute l'Europe et une partie du bassin méditerranéen depuis le mois d'Avril est un facteur limitatif des canicules, car les éventuelles vagues de chaleur provoqueraient alors une intense évaporation des sols très humides ainsi que de la végétation, entrainant la formation rapide de nuages puis d'orages, stoppant l'engrenage de la chaleur.
Cependant, cette théorie présente des limites : en France, le mois de juillet 1983 avait été très chaud (mais très orageux) après un printemps très humide.
De même, l'Algérie vient de connaître en ce début juin une canicule historique (jusqu'à 45°C à Alger) alors que l'hiver avait été très enneigé et le printemps très arrosé.
Le facteur limitatif des canicules n'est donc pas encore prouvé, et nous pouvons craindre tout de même une période très chaude au sein d'un été globalement " moyen ", à l'image de la vague de froid de février dernier qui avait été très rigoureuse au milieu d'un hiver pourtant doux...
Juin : au final, ce mois de juin devrait être assez chaud et surtout très orageux sur la France métropolitaine. On peut craindre des phénomènes violents. Orages et jours de fortes chaleurs alterneront.
Juillet : ce serait le mois le plus estival : assez bien ensoleillé, ponctuellement très chaud, avec tout de même cette tendance orageuse persistante notamment sur l’est du pays et en montagne. On risque donc des vagues de chaleur ainsi que de violents orages, susceptibles d'entrainer encore des dommages.
Août : le mois d’aout pourrait être moins chaud et parsemé de jours de pluie et d'orage. Il n’est pas possible d’en dire plus pour l’instant, mais il semble logique qu’une anomalie chaude ne puisse pas se maintenir uniformément tout l’été. Mais les indices restent globalement « de saison ». Certains modèles envisagent une anomalie "un peu plus fraiche" que nous avons indiqué sur notre carte, le long de l'axe orageux.
Septembre : de saison. Tendance agréable. Assez bien ensoleillé, avec des conditions anticycloniques. Les premiers orages méditerranéens pourraient s’organiser dans le sud-est.
Pour la suite, cela pourrait évoluer vers un mois d’octobre très pluvieux au sud, plus sec et peut-être assez frais vers le nord-est (influence de l'air continental).
Prenez note ! ces prévisions saisonnières sont actualisées ici même vers le 10 du mois. Elles sont également accessibles en permanence au 32.01* sur votre téléphone.