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Printemps 2012 : pluvieux, peu ensoleillé... mais pas exceptionnel
Depuis le début du mois d'Avril, le beau temps a du mal à persister durablement sur la France. Hormis en Méditerranée, vous connaissez certes de belles journées ensoleillées, mais elles sont souvent entrecoupées de périodes pluvieuses durables. Pourtant, si l'on considère le printemps calendaire (20 Mars au 20 Juin), cette année 2012 n'a rien d'exceptionnel.
Des pluies abondantes, un soleil timide
Les précipitations sont certes assez nettement excédentaires sur le pays, avec un supplément de 33%. C'est avril qui a été le plus arrosé (+58%), suivi de juin (+34%) et mai (+12%). La répartition de ces précipitations reste assez hétérogène. En Avril, la façade atlantique a été très arrosée en raison de la persistance du flux zonal, alors que le nord-est a été plus exposé aux précipitations en mai. Ce mois-ci, les orages donnent des cumuls très contrastés, avec par exemple déjà 113 mm à Lyon, mais des précipitations très déficitaires sur la région PACA et en Corse, où il n'a quasiment pas plu.
Ce temps humide s'est logiquement accompagné d'un déficit d'ensoleillement. Il est de l'ordre de 10% sur les trois mois, essentiellement concentré entre avril et juin. En revanche, le mois de mai fut plutôt lumineux sur le pays, notamment aux extrêmes, avec des excédents de 30% sur la façade atlantique et en plaine d'Alsace. Juin est particulièrement gris au nord de la Seine, avec seulement 67 heures de soleil à Lille et 74 heures à Paris sur les 20 premiers jours, soit la moitié de ce que vous observez habituellement.
C'est le Nord-Pas-de-Calais qui a connu le printemps le plus gris avec 27% de déficit, alors que le soleil a brillé tout à fait normalement sur l'Aquitaine ou encore la région Poitou-Charentes. La Méditerranée connaît également un ensoleillement satisfaisant avec 5 à 10h de déficit, mais les moyennes y sont très élevées.
Des températures de saison
En revanche, l'impression d'un temps très frais et surtout liée aux derniers printemps particulièrement doux, voire chauds, que nous avons eus depuis 2005. A titre d'exemple, avril 2011 avait connu un excédent moyen record de plus de 4°C et les températures dépassaient de 5°C les moyennes en juin 2003 ou en avril 2007 ! Cette année, la moyenne française du printemps atteint 15,1°C, contre une valeur saisonnière de 15,2°C. Ce sont donc des températures tout à fait de saison que nous avons observées. Les minimales ont été légèrement excédentaires (+0,2°C) et les maximales un peu déficitaires (-0,3°C).
Mai a été relativement chaud, notamment sur l'est du pays, tandis qu'avril et juin se sont montrés un peu frais (surtout au niveau des maximales) au nord. C'est d'ailleurs à Paris que l'on note le déficit le plus important (-0,9°C) alors que ce printemps a été doux dans le sud-est (+0,5°C de Lyon à la Méditerranée).
Avril 1998, un vrai temps de chien
Dans un passé récent, d'autres mois printaniers ont connu un temps frais et perturbé, de façon bien plus marquée que cette année. Mai 2010 avait été maussade, peu ensoleillé et orageux alors que le printemps 2004 s'est montré relativement frais.
Le mois d'avril 1998 reste le plus agité de ces dernières années. Les cumuls de pluie avaient été deux à trois fois supérieurs à la normale, tandis que les températures se situaient près de 3°C sous les moyennes... La neige avait même fait son apparition, et plusieurs tempêtes avaient touché la façade atlantique. Le printemps reste donc une saison contrastée, ce que ces dernières années avaient tendance à nous faire oublier...
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