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GIEC 2014 : 2ème rapport publié le 28 mars

Par Regis CREPET, météorologue
mis à jour le

Le deuxième volet du GIEC a été rendu public lors d'une conférence à Yokohama (Japon)dimanche 28 mars dernier. Les travaux de ce deuxième groupe de travail sont axés autour de la problématique des impacts du changement climatique, de la vulnérabilité des sociétés et des mesures d'adaptation.

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Le deuxième volet du GIEC a été rendu public lors d'une conférence à Yokohama (Japon)dimanche 28 mars dernier. Les travaux de ce deuxième groupe de travail sont axés autour de la problématique des impacts du changement climatique, de la vulnérabilité des sociétés et des mesures d'adaptation.

Auparavant, le 27 septembre 2013, le premier volet du 5 ème rapport du GIEC (Groupe Intergouvernemental d'Experts sur le Climat) a été rendu public lors d'une conférence à Stockholm. Après des incertitudes sur le changement climatique, la modélisation est renforcée pour mieux comprendre le processus complexe de la " machine climatique ". Quelles étaient les conclusions de ce rapport? Eléments de réponse en cliquant ici.

Le cinquième rapport d'évaluation (AR5) fournira une mise à jour des connaissances sur les aspects scientifiques, techniques et socio-économiques du changement climatique. Il est composé de trois rapports des groupes de travail et un rapport de synthèse (SYR).

Les rapports de synthèse des trois groupe de travail (GT) sont achevés entre le mois de septembre 2013 et octobre 2014, selon le calendrier suivant:


- GT I: Les bases scientifiques et physiques du changement climatique;
23-27 Septembre 2013, Stockholm, Suède

- GT II: Conséquences, adaptation et vulnérabilité des sociétés face au changement climatique;
25-29 Mars 2014 Yokohama, Japon

- GT III: Mesures d'atténuation du changement climatique et préconisations;
7-11 Avril 2014 à Berlin, Allemagne


- RE5: Rapport de synthèse final (SYR);
27-31 Octobre 2014 à Copenhague, au Danemark.

© La Chaîne Météo


Plus de 830 auteurs sont impliqués dans la rédaction des rapports. Plusieurs séries de réunions d'auteur principal ont eu lieu et l'expertise des contributions des groupes de travail a été complété. Le GIEC est maintenant à l'étape finale du processus d'examen.


Quelles nouveautés?

Par rapport au dernier sommet du GIEC 2007, l'accent est mis sur les efforts de modélisation sur la réanalyse du climat passé afin de mieux prétendre à prévoir le climat futur. D'autre part, la prise en compte de paramètres supplémentaires sera renforcée (forçage radiatif, capacité des océans à temporiser le réchauffement, impact de la nébulosité, des aérosols et du cycle solaire, par exemple). Ces efforts supplémentaires devraient apporter quelques nouveautés dans les scénarios de l'évolution du climat, en fonction des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Quoiqu'il en soit, les experts se sont mis d'accord pour estimer le réchauffement planétaire entre +0,3° et +4,8°C à l'horizon 2100 en fonction des quantités de gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère, sachant qu'un scénario à +2°C pourrait limiter les effets les plus néfastes pour la planète. L'élévation du niveau des océans est revu à la hausse par rapport aux précédentes conclusions, pouvant atteindre de 26 à 82 cm de plus qu'à l'heure actuelle (avec des inégalités spatiales).

Face à ces conclusions qui peuvent paraître alarmistes, certains scientifiques estiment qu'au contraire, les précédents rapports avaient sous-estimés (par prudence) les effets du réchauffement climatique d'origine anthropique (lié aux activités humaines), mais qu'à l'évidence, les diagnoctics précédents sont désormais confirmés et renforcés.


Une pause dans le réchauffement climatique ?

L'un des défis du GIEC 2014 est d'expliquer pourquoi, alors que les modélisations élaborées depuis les années 2000 envisageaient une hausse de +1° à +4° d'ici à 2100, on constate en fait une pause dans le réchauffement climatique mondial : depuis 15 ans, le climat ne se réchauffe plus, selon les climatologues.

Dans la revue scientifique internationale "Nature", on peut lire que " bien que les émissions de gaz à effet de serre atteignent des niveaux record, la température du globe est stable depuis 15 ans. Le refroidissement de l'océan Pacifique pourrait expliquer ce phénomène ".

Plusieurs hypothèses sont explorées pour tenter d'expliquer ce "plateau", comme une éventuelle baisse d'activité solaire, une quantité plus importante dans l'atmosphère de particules, qui réfléchiraient les rayons du soleil, ou encore une absorption accrue de chaleur par les océans en profondeur.

28 mars 2014 : impacts, adaptation et vulnérabilité

Le deuxième volet du GIEC 2014 a été rendu public à Yokohama (Japon) ce dimanche 28 mars dernier. Ce rapport vise à déterminer les impacts du changement climatique et la vulnérabilité des sociétés face aux aléas climatiques (montées des eaux, sécheresses, etc...) et à envisager des processus d'adaptation ("mitigation") : transition énergétique, agricole, etc...


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