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Sécheresse agricole sur le nord-est

Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
mis à jour le

La situation hydrologique est assez paradoxale en ce printemps 2014. Si les nappes phréatiques se sont bien rechargées après un automne et un hiver arrosé, certaines régions souffrent d'une sécheresse de surface en raison du déficit de précipitations important depuis le début du mois de mars. Les régions s'étendant du Bassin parisien au nord-est sont les plus touchées.

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La majeure partie des nappes phréatiques (87%) présente un niveau excédentaire par rapport à la normale. Cela s'expliqe par le temps très perturbé et pluvieux qui a concerné le pays entre novembre et février. C'est dans l'ouest et le sud que les précipitations ont été les plus copieuses à l'exception du Languedoc-Roussillon où l'on relève même un déficit de l'ordre de 40% des précipitations. C'est d'ailleurs l'une des seules régions où le niveau des nappes phréatiques est déficitaire.

En ce qui concerne l'évolution du niveau des nappes phréatiques, le BRGM indiquait au 1er avril un niveau en baisse pour 41% des nappes, une hausse pour 33% d'entre elles et une stabilisation pour 26%. Cette situation est tout à fait normale à cette période de l'année où les besoins de la végétation commencent à compenser l'infiltration des eaux pluviales dans les nappes. La stabilisation et le passage progressif vers une baisse plus généralisée devrait se confirmer pour la fin du printemps.

Sécheresse de suface du Bassin parisien au nord-est

Le déficit pluviométrique est très important depuis le début du mois de mars sur les régions s'étendant du Bassin parisien au nord-est. C'est en Alsace que les précipitations sont les plus déficitaires. Avec 7 mm entre le 1er mars et le 22 avril à Strasbourg, le déficit pluviométrique est de 92% et atteint des niveaux historiquement bas. C'est donc une sécheresse de surface importante qui s'est installée et qui impacte l'agriculture puisque les semis de printemps n'arrivent pas à lever. Ceux qui le peuvent ont recours à l'irriguation ; c'est le cas aussi de la filière horticole et maraichère.

En dehors de l'Alsace, la Lorraine, la Champagne-Ardennes, la Picardie, l'Ile-de-France ainsi qu'une partie de la région Centre et de la Normandie sont également touchés par un déficit pluviométriquequi fluctue entre 70 et 85%.

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