Actualités Météo

Orages et animaux : leurs comportements expliqués

Par La Chaîne Météo
mis à jour le

D'après un sondage de La Chaîne Météo réalisé sur notre page Facebook, 70% des internautes confirment que les orages ont un effet sur leurs animaux de compagnie. Pression, électricité et humidité jouent ont un impact prouvé sur beaucoup d’êtres vivants.

Consulter la météo de votre ville

Ces derniers week-ends, les orages ont frappé une bonne partie de la France, l'occasion pour La Chaîne Météo de revenir sur le comportement de certains animaux avant, ou pendant une dégradation orageuse. Selon le docteur Simon Robson, de l’Université James Cook aux Etats-Unis, la plupart des animaux, de compagnie ou sauvages, sont sensibles à la baisse de la pression atmosphérique. En météorologie, celle-ci témoigne d’une dégradation du temps (pluie, orage…). C’est donc justement cette pression qui est à l’origine des comportements nerveux (anxiété, hyperactivité, voire agressivité) de nos animaux à l’approche des orages. Alors comment expliquer que certains animaux ne présentent aucun changement de comportement à l’approche d’orages et de tempêtes quand d’autres émettent des signes de nervosité extrême ? Tous comme les humains, certains y sont sensibles et d’autres pas. Chez les humains, la baisse de pression est connue pour déclencher des douleurs (tête, cou, genoux…) chez les personnes déjà sensibles aux migraines, aux problèmes de circulation sanguine et aux rhumatismes chroniques. Cependant, la majeure partie de la population n’y est absolument pas sensible.

Pression, mais aussi électricité et humidité

En dehors de la pression, l’électricité et l’humidité sont deux autres facteurs capables d’influencer les animaux. Il a été prouvé que les requins avaient tendance à plonger dans des eaux plus profondes plusieurs jours avant l’arrivée d’un cyclone, justement en raison du haut niveau d’électricité conduit dans l’eau par le phénomène à l’approche. Selon Jessika Toothman de la revue scientifique How Stuffs Work, la sensibilité à ces paramètres physiques dépend des besoins spécifiques de l’espèce : les oiseaux évaluent la pression barométrique pour choisir leur période de migration (afin d’assurer la sécurité de leur voyage), les chevaux sauvages sont aussi sensibles à la pression et l’électricité, mais surtout à l’humidité de l’air, car la foudre et la pluie les mettent en danger sur de vastes plateaux sans abri. Ils sont également capables de ressentir l’humidité des nappes d’eau souterraines. Comme le proverbe populaire le dit, les hirondelles volent bas par temps orageux : l'augmentation du degré d’humidité dans l'air avant la pluie pèse sur les insectes qui redescendent alors vers le sol, les oiseaux en profitent alors pour voler bas pour se nourrir. Chez les abeilles, c’est la survie de la colonie qui prime : quelques heures avant l'arrivée de la pluie ou d'un orage, elles reviennent en nombre vers leur ruche. Les sens de nos animaux de compagnie sont également bien plus développés que les nôtres : l’ouïe des chiens et des chats leur permet d’entendre l’orage à plusieurs kilomètres. Mais il semblerait que ce soit en priorité l’électricité de l’air qui soit responsable des comportements nerveux de la plupart des animaux domestiques.

L’état actuel des connaissances scientifiques ne permet donc pas de prétendre que les animaux sont capables de prévoir la météo, mais ils sont, avec certitude, hautement sensibles aux paramètres physiques de la météo.

Partagez cet article

À lire aussi

Articles les plus lus