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Fraîcheur sur la France : l'explication des températures actuelles
Cette première quinzaine d’août aura été maussade voire exécrable, surtout sur la moitié nord avec une ambiance humide et fraîche très loin de ce que les vacanciers attendaient.
Eté et fraîcheur peuvent paraître antinomiques, néanmoins ces périodes de temps frais font partie intégrante de la variabilité climatique. En effet, des périodes de temps ensoleillé et chaud (2009 et 2012) alternent ainsi sur le pays avec des périodes de temps maussade et frais (étés 2006 ou 2007 par exemple). Les régions du nord sont bien sûr les plus exposées aux températures basses mais le sud subit lui aussi un été plus frais que d'accoutumé avec un thermomètre souvent proche de 25 à 26°C en moyenne près de la Méditerranée, l'après-midi contre 28 à 30°C en temps normal.
Le nord plus exposé
Au nord, en revanche, les tenues estivales auront été difficiles à supporter avec un mercure le plus souvent bridé entre 18 et 21°C. Plusieurs facteurs permettent d’expliquer ces températures inférieures de 3 à 4 degrés aux normes de saison à commencer par le flux de Nord-ouest. Celui-ci véhicule de l’air frais en provenance de l’Islande et des Iles britanniques. Associé à de basses pressions, le temps est instable de telle sorte que les perturbations et les averses se succèdent, empêchant au soleil de briller suffisamment longtemps pour faire grimper les températures.
La Méditerranée impactée
Le flux de nord-ouest résultant du positionnement des centres d’action que sont les anticyclones et les dépressions. Un vaste système perturbé sur l’Europe du Nord conjugué à la présence de l’anticyclone des Açores du Groenland à l’Atlantique nord canalise ce courant frais et instable jusqu’en Méditerranée où le vent a fait la une. Accéléré dans leur domaine par la vallée de la Garonne et celle du Rhône la Tramontane et le Mistral ont soufflé assez fort. Hormis le vent désagréable, les touristes ont parfois eu durant cette première quinzaine la mauvaise surprise de se baigner dans une eau rafraîchie. En effet les eaux « chaudes »sont repoussées vers le large faisant ainsi remonter des eaux profondes et plus fraîches.