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Pluies records et inondations de Montpellier : l'explication météo

Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
mis à jour le

La situation météo du lundi 29 septembre était très particulière en Méditerranée. Les fortes pluies orageuses qui ont stationné pendant 3 heures sur la partie est de l’Hérault et la frange ouest du Gard n’ont pas concerné les reliefs des Cévennes, ce qui se produit pourtant lors d’un épisode cévenol classique. La Chaine météo vous explique pourquoi.

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Lors d’un épisode cévenol, un flux de sud-est fait remonter de l’air chaud et instable depuis la mer Méditerranée vers les Cévennes. En venant se bloquer sur les contreforts cévenols, l’air chaud est soulevé en masse, se refroidit et se condense d’où la formation de cumulonimbus, nuages à fort développement vertical, qui viennent déverser d’énormes quantités d’eau sur les versants exposés au sud. Ces pluies diluviennes provoquent alors des crues éclairs et des inondations dans les plaines situées en contrebas des Cévennes.

Une situation atypique

La situation météo était différente au cours de cet épisode du lundi 29 septembre. C’est une zone de convergence entre de l’air chaud et humide remontant de Méditerranée et de l’air plus frais redescendant des Cévennes vers la plaine languedocienne qui a provoqué une ligne d’orages particulièrement active et stationnaire sur la région de Montpellier. Malgré des pressions très élevées au niveau du sol (1024 hPa pour une moyenne de 1015 hPa), ce conflit de masses d’air et la présence d’un flux de sud-ouest dépressionnaire en altitude ont suffi à provoquer cette situation de blocage qui a fait stationner les fortes pluies sur une zone géographique restreinte (15 à 20 km de large). En 3 heures il est tombé pas moins de 250 mm sur l'aéroport de Montpellier et près de 200 mm dans le centre-ville, ce qui constitue un record de précipitations pour la ville.

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