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Les pics de chaleur ne datent pas d’aujourd’hui
La France subit depuis le 30 juin une canicule exceptionnelle par son intensité, sa durée et sa précocité. Un nouveau signe du réchauffement climatique pour les scientifiques et pourtant : les températures les plus élevées à Paris ont été relevées, non pas au XXIème siècle, mais au cours des années 1900…
Avec une température maximale de 39,7°C, les thermomètres de la capitale ont affiché mercredi 1er juillet une valeur remarquable mais pas inédite. Le record de chaleur pour un mois de juillet à Paris (depuis le début des relevés météorologiques en 1873) reste la valeur de 40,4°C enregistrée le 28 juillet 1947. Le podium des températures les plus élevées est complété par les 38,6°C relevés le 20 juillet 1900. Les pics de chaleur ne datent donc pas d’aujourd’hui, comme le montrent ces valeurs.
Des vagues de chaleur plus nombreuses mais pas plus intenses !
Toutefois, en établissant l’inventaire des principales vagues de chaleur (le mot canicule au sens strict du terme n’est employé que depuis l’été 2003) depuis 1950, on s’aperçoit que leur nombre a doublé sur la période 1980-2010 par rapport aux années 1950-1980. Elles auraient donc tendance à se multiplier mais sans s’intensifier. En effet, les archives de la météo nous indiquent qu’entre mars et novembre (saisons : printemps, été et automne), les records de chaleur mensuels de cette période ont été enregistrés avant 1950 - voire même avant 1900 - dans 60 % des cas.
Canicules et vagues de chaleur : ce n’est pas nouveau
En conclusion, les pics de chaleur tels que ceux qui ont concerné la France cette semaine n’ont rien de nouveau, comme l’indiquent les relevés météorologiques. Si ces mêmes statistiques affirment qu’ils se multiplient, ils ne sont, en revanche, pas devenus plus intenses, et ce, contrairement à ce qu’on pourrait nous laisser croire.