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Canicule : bilan de l'épisode du 30 juin au 7 juillet
L’épisode de canicule qui a touché la France entre le 30 juin et le 7 juillet se caractérise par sa précocité et son intensité remarquable avec des records de chaleur battus dans la plupart de nos régions. Sa durée a été assez limitée sur la moitié ouest du pays (1 à 3 jours) alors qu’elle a été plus durable sur le nord-est et le centre-est du pays (4 à 7 jours). Les régions du littoral méditerranéen n’ont pas connu de pics de chaleur exceptionnels car les brises marines ont limité la hausse du thermomètre.
Invasion d'air subsaharien
Cette vague de forte chaleur s’explique par la présence d’une dépression située dans une position très sud sur l’Atlantique qui a fait remonter de l’air d’origine subsaharienne depuis les pays du Maghreb jusque sur la France.
De nombreux records de chaleur
L’épisode de fortes chaleurs a débuté le 30 juin sur les régions de l’ouest et du sud-ouest. C’est en Aquitaine que l’on enregistre la température la plus élevée avec 41,2°C à l’ombre à Belin-Beliet (33) ! Des records de chaleur mensuels tombent de la Bretagne à l’Aquitaine avec 27,7°C à Ouessant (29), 33°C à Landivisiau (29), 33,6°C à Saint-Brieuc (22), 37,1°C à Nantes (44) et La Rochelle (17), 38,1°C à Limoges (87), 39,4°C au Cap Ferret (33) et 40,2°C à Cazaux (33).
Le 1er juillet, les plus fortes chaleurs concernent le grand Bassin parisien. Paris est la capitale la plus chaude d’Europe avec 39,7°C mais ne bat pas le record de chaleur de juillet 1947 où l’on avait enregistré 40,4°C. Il n’empêche que de nombreuses villes battent leur record de chaleur mensuel, jusque sur les côtes de la Manche : Boulogne-sur-mer (62) avec 35,3°C, Dieppe (76) avec 38,3°C. A noter aussi 37,4°C à Chateaudun (28) et Beauvais (60), 37,8°C à Troyes (10) 37,9°C à Rouen (76), 38,3°C à Roissy (95), 39,4°C à Melun (77) et 39,5°C à Brétigny-sur-Orge (91).
Le 2 juillet, la chaleur marque une pause dans l’ouest mais se déplace vers l’est avec des records de chaleur mensuels battus à Langres et Epinal avec 35°C. Le 3 juillet, la chaleur s’intensifie du Centre à l’est avec de nouveaux records de chaleur. On relève jusqu’à 39,6°C à Montluçon (03) et Brive (19) et 39,8°C à Issoire (63).
Le week-end du 4 et 5 juillet sera torride dans le nord-est et le centre-est avec des maximales entre 35 et 40°C et de nombreux records de chaleur battus dont 36,1°C au Puy-en-Velay (43), 36,7°C à Epinal (88), 37 ,8°C à Chaumont (52), 38,1°C à Nancy (54), 38,3°C à Strasbourg (67), 38,7°C à Colmar (68) et jusqu’à 39,2°C à Mâcon (71). A noter aussi des températures remarquables au cours de la nuit de samedi à dimanche avec des valeurs minimales records de 22,5°C à Lille (59), 24°C à Roissy (95) et même un incroyable 25°C à Nancy (54) !
Les 6 et 7 juillet, les régions de la façade Est et l’Auvergne restent concernées par des températures d’une intensité exceptionnelle. Le 7 le vent de sud par effet de foëhn fait grimper la température jusqu’à 41,1°C à Saint-Etienne qui bat son record absolu de température. Il n’avait jamais fait aussi chaud tous mois confondu, l’ancien record datant du 31 juillet 1983 avec 40,8°C.
Le 8 juillet marque la fin de la période de canicule sur le pays avec la mise en place d’un flux d’ouest à nord-ouest apportant de l’air beaucoup plus frais en provenance des Iles Britanniques.
Au final cette vague de chaleur n’est en rien comparable à celle du mois d’août 2003 qui avait été nettement plus durable et plus intense. Par sa durée et son intensité, elle s’apparenterait à la période de canicule qu’a connu la France du 15 au 21 août 2012. On avait alors enregistré jusqu’à 42,3°C à Montgivray dans l’Indre.