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Prévisions saisonnières en France : automne - hiver
Les prévisions saisonnières pour l’automne ont été actualisées ce 9 août. Elles confirment la forte probabilité d'un automne chaud sur la France métropolitaine, suivi d’un hiver marqué par la douceur et les perturbations. Les précipitations, encore déficitaires en septembre, redeviendront normales dès octobre. Prochaine mise à jour le 10 septembre.
Chaque mois, avec notre météorologue Régis Crépet, les prévisionnistes de METEO CONSULT font un travail de synthèse après analyse des résultats des modèles américains et européens spécialisés dans ce domaine. Il faut néanmoins étudier cette prévision avec beaucoup de circonspection : cette science en est encore à son début et il faudra de nombreuses années d'expériences pour pouvoir compter sur des résultats vraiment fiables. Mais chacun peut se faire une opinion en suivant de façon critique et objective la synthèse que METEO CONSULT effectue mensuellement.
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Résumé : la majorité des modèles numériques utilisés par Météo Consult envisage désormais un automne très doux, avec des températures restant supérieures aux moyennes de l'ordre de +1.5° sur la France métropolitaine, avec une sécheresse persistante en septembre. Les températures pourraient rester supérieures aux moyennes jusqu’en fin d’année, augurant d’un début d’hiver doux et perturbé. Dans ce contexte, la sécheresse des sols superficiels est amenée à se poursuivre en septembre avant le retour des perturbations océaniques en octobre.
En revanche, la pluviométrie sera plus inégale au sud : nous pourrions connaître une nouvelle saison automnale avec de fréquents épisodes cévenols dès le mois de septembre, à l’image de l’année dernière. La température exceptionnellement élevée de la Méditerranée est un facteur de risque aggravant non négligeable, bien que n’étant pas le seul élément à prendre en compte pour l’évaluation du risque.
Les centres d’action : le mois de septembre sera marqué par la persistance des hautes pressions sur l’Europe de l’ouest, garantissant un temps sec et ensoleillé. Quelques épisodes de vent marin pourraient entraîner les premières dégradations méditerranéennes.
A partir d’octobre, selon une chronologie à affiner, les perturbations atlantiques commenceront à circuler au niveau des îles britanniques, affectant la moitié nord de la France. Cette configuration, marquée par un flux de sud-ouest récurrent, devrait caractériser également le mois de novembre.
Saison cyclonique : concernant l'Atlantique Nord, la saison cyclonique en cours devrait rester très faible, inférieure de 50 à 60% à la moyenne conformément aux prévisions initiales. Elle serait même plus faible que l'année dernière. Les prévisions envisagent la formation de 5 ouragans (dont un majeur) et 11 tempêtes tropicales.
Concernant l'océan Pacifique Nord-Ouest, les prévisions sont très pessimistes avec une saison hyperactive (40% supérieure à la moyenne), qui pourrait être la plus virulente depuis 2004 voire 1965. Comme l'année dernière, le triangle entre les Philippines, Taïwan et le sud du Japon est le plus menacé.
El Nino : l’une des principales conséquences du phénomène El Nino dans l’océan Pacifique est de maintenir des températures planétaires globalement élevées, mais l’impact sur l’Europe est encore mal cerné. Il est donc délicat d’en tirer un lien de causalité. De même, les hivers en période El Nino ne sont pas systématiquement doux en Europe : dans environ 40% des cas, les hivers ont même été rigoureux, ce qui ne permet pas d’élaborer une prévision uniquement basée sur les statistiques. Néanmoins, le contexte globalement chaud qui règne cette année en Europe de l’ouest semble devoir se maintenir jusqu’en décembre.
L’oscillation Nord Atlantique (NAO) :
A noter : les eaux de l’Atlantique nord (au sud du Groenland et vers l’Islande) restent anormalement froides depuis des mois, et cette anomalie va persister : son influence sur l’Europe de l’ouest fait débat : elle pourrait accélérer la circulation des dépressions, ou, au contraire, maintenir un anticyclone sur l’océan : selon la position de cet anticyclone (plus au nord ou davantage au sud), le flux pourrait basculer davantage au secteur nord, apportant des masses d’air plus froid vers la France (auquel cas l’hiver serait plus froid que prévu) : on parle alors d’oscillation nord Atlantique (NAO) en phase négative : cette perspective reste plausible, mais à ce jour non modélisé (quelques modèles calculent une anomalie froide en Europe de l'ouest, notamment le modèle Japonais).
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SEPTEMBRE : beau temps sec avec des températures supérieures aux moyennes. Les précipitations resteront déficitaires sur la moitié nord malgré le passage de quelques perturbations océaniques. Au sud, les orages concerneront les reliefs mais une incertitude concerne le pourtour de la Méditerranée: les épisodes cévenols pourraient commencer tôt dans la saison, notamment en languedoc-Roussillon.
-1ère décade : plus frais après les orages de la fin août.
- 2ème décade: beau et chaud.
-3ème décade: beau et chaud, passagèrement plus perturbé au nord.
OCTOBRE : dans un contexte restant doux, les perturbations océaniques reviennent progressivement dans un flux de sud-ouest à ouest. Le pourtour méditerranéen pourrait être moins exposé aux intempéries qu’en septembre, mais le contexte reste à risque.
-1ère décade : très doux et orageux, surtout au sud.
-2ème décade : perturbé dans un flux d’ouest à sud-ouest.
-3ème décade : assez beau avec les premières fraîcheurs matinales mais doux en journée.
NOVEMBRE : malgré des températures supérieures aux moyennes, le temps devient plus changeant, conformément à la saison : les premiers coups de fraîcheur et de neige en moyenne montagne alterneront avec des redoux et des périodes de calmes anticycloniques. La chronologie serait la suivante :
- 1ère décade : quelques belles journées fraîches. Orages au sud-est.
- 2ème décade : anticyclonique, doux et sec.
- 3ème décade : dépressionnaire, frais et pluvieux.
Grandes tendances pour l’hiver :
A plus long terme, les grandes tendances pour l’hiver n’envisagent pas d’anomalie froide, ce qui ne signifie pas forcément que l’hiver sera inexistant. Les températures devraient rester supérieures aux moyennes jusqu’en décembre sur toute l’Europe de l’ouest, mais ensuite, la fiabilité n’est pas bonne, où plusieurs scénarios sont actuellement contradictoires.
Il n’y a pas encore de chronologie mensuelle nette qui se dégage : les mois de décembre et de janvier pourraient rester perturbés, humides et doux dans un flux dépressionnaire de secteur ouest à sud-ouest. Les températures resteraient supérieures aux moyennes sur toute l’Europe avec des précipitations excédentaires sur la France, sauf sur la bordure méditerranéenne, protégée. Bien sûr, des rafraîchissements passagers de saison sont inévitables, mais ne sont pas détectés par les modèles à l'heure actuelle.
Le retour à des conditions plus proches des normes de saison (temps plus frais) pourrait se mettre en place en février – mars.
Quelles sont nos méthodes ?
Nous analysons les résultats numériques issus des principaux centres de calculs mondiaux, américains et européens (modèles ECMWF, MET OFFICE, CFS, NCEP, IRI, JMA et Hadley Centre for Climate Prediction and Research). Ces résultats, qu'il faut prendre comme une "tendance", sont ensuite comparés aux grands cycles climatiques et océaniques en cours (Nina, Nino, Neutral, ONA, OA, QBO...) afin de les ajuster. S'ajoutent à cela des méthodes de calcul permettant de corréler à ces résultats des normes statistiques. Depuis quelques mois, METEO CONSULT développe son propre modèle de prévisions saisonnières : actuellement en période de test, ce modèle aboutira, au final, à une prévision décadaire, ce qui apportera des nuances au sein de cet ensemble trimestriel.
Ces calculs sont expérimentaux : mais par souci de transparence, nous souhaitons vous en faire part, tout en insistant sur leur caractère purement indicatif.