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La tempête Xynthia a dévasté la France fin février 2010
Fin février 2010, la tempête Xynthia provoquait des dégâts sans précédent sur le sud-ouest et centre-ouest de la France. La Chaîne Météo, dont les services avaient alors émis une alerte rouge, vous propose de revenir sur cet évènement météorologique majeur et la chronologie des derniers jours de février 2010.
Entre le 26 février et le 1er mars 2010, la tempête Xynthia traversa huit pays d'Europe de l'Ouest, remonta des Canaries et circula vers le Bénélux en passant par la France. Le Portugal, le nord-ouest de l'Espagne, la France, la Belgique, l'Allemagne et le Luxembourg furent particulièrement touchés, et dans une moindre mesure, le Royaume-Uni puis la Scandinavie. Le nombre total de victimes s'éleva à 65, dont 59 pour la France. Ce lourd bilan fut la conséquence du phénomène de surcôte qui se décléncha sur le littoral Atlantique, notamment le littoral charentais et vendéen. Nombre de victimes périrent essentiellement dans les inondations liées à cette marée de tempête.
Si Xynthia apparait comme l'une des tempêtes les plus meurtrières et les plus coûteuses depuis les deux tempêtes de décembre 1999, Lothar et Martin, la force des vents, bien que remarquable, ne constitua pas de record. En janvier 2009, la tempête Klaus atteignit en effet une puissance supérieure.
Des rafales à 160 km/h et une surcote majeure
La dépression baptisée Xynthia s'est formée dans l'Atlantique subtropical et est passée sur les îles Canaries le 26 février, occasionnant des vents chauds et de fortes pluies. En remontant vers les côtes portugaises, la dépression s'est creusée encore, avant de devenir une tempête rapide, intense et profonde, caractéristique des "cyclogénèses explosives". Le centre dépressionnaire a atteint le Golfe de Gascogne dans la soirée du 27 février, générant des vents violents de secteur sud qui ont soufflé des Pyrénées au Massif-Central et à la vallée du Rhône jusqu'à 242 km/h (Pic du Midi). L'oeil de la dépression a touché terre au niveau des Pays de la Loire à 2h00 du matin dans la nuit du 27 au 28 février, générant des vents tempêtueux sur l'arc atlantique : 120 à 160 km/h sur le Centre-Ouest.
Conjugués à une marée haute de fort coefficient, ces vents orientés au sud-ouest ont engendré une très forte houle de 8 m dans le Golfe de Gascogne qui a déferlé de plein fouet sur une zone littorale située au niveau de la mer : les polders des Charentes et de Vendée. L'onde de tempête a entrainé la rupture des digues et provoqué de graves inondations : certaines communes littorales ont été submergées et dévastées par la marée de tempête, tandis que les eaux ont inondé de vastes surfaces dans l'intérieur des terres, sans pouvoir refluer vers la mer.
La tempête a atteint le Centre et le bassin parisien au matin du 28 février. Les vents les plus forts se sont décalés au nord de la Loire, de la Normandie au Pas-de-Calais (rafales de 110 à 120 km/h, localement 130 km/h), avec une pointe enregistrée à 157 km/h au sommet de la Tour Eiffel. En cours d'après-midi, la dépression a atteint la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, puis l'Allemagne et la Scandinavie.
Le 1er mars, la dépression s'est comblée en entrainant encore une tempête sur la partie sud de la mer Baltique. Depuis, aucune tempête d'ampleur similaire n'a frappé le pays...