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40 cm de neige à Paris le 3 mars 1946
Les chutes de neige actuelles sur Paris n'ont rien à voir en terme d'épaisseur au record enregistré le 3 mars 1946 où près de 40 cm de neige paralysaient la capitale. Retour sur cet événement historique !
Le mois de mars est souvent propice aux chutes de neige abondantes, notamment dans les pays froids. L'Amérique du nord est susceptible de connaître ses plus grosses chutes de neige en mars car les conflits de masses d'air deviennent importants entre l'hiver finissant et les premières douceurs du printemps naissant.
En Europe, en particulier en France, le climat n'est pas le même : sous l'influence océanique dominante, le froid s'estompe plus vite qu'outre Atlantique et il devient difficile d'observer de la neige abondante au sol, en plaine, après la mi-mars. Mais ce n'est pas exceptionnel et les inter-saisons réservent parfois de grosses suprises lorsque les ingrédients météo sont réunis.
Des conflits de masses d'air plus importants qu'en hiver
Au mois de mars, les conflits de masses d'air sont donc plus marqués qu'au coeur de l'hiver : cela peut entraîner des précipitations plus fortes. Dans certaines conditions, la neige peut tomber en abondance. Rappelons que les plus grosses chutes de neige tombent lorsque la température est proche de 0°C.
Mais le climat de la France étant océanique, le froid n'est plus assez marqué en mars pour qu'il neige en plaine, sauf sous forme de giboulées, comme cette semaine. De plus, l'allongement de la durée du jour entraîne un ensoleillement plus long qui fait fondre l'éventuelle neige déposée au sol.
Des exceptions notables furent tout de même enregistrées : on se souvient de l'exceptionnelle tempête de neige du 12 mars 2013 et du froid glacial qui l'accompagna au nord de la Loire (pas de dégel diurne à Paris, ce qui est remarquable en cette saison).
Plus loin, les premiers jours de mars 2005 ont vu une vague de froid avec des gelées rigoureuses de -15° à -25° sur les régions du centre-est de la France. Le mois de mars 1971 fut sans doute le plus froid du 20ème siècle avec des chutes de neige jusque sur la Côte d'Azur et -10°C relevés à Cannes.
50 cm en Ile-de-France
Le record d'enneigement revient au 3 mars 1946 : une vague de froid tardive concerne la France du 1er au 9 mars, mais alors que les températures n'étaient pourtant pas exceptionnellement froides, une dépression est passée sur la France : au contact de l'air froid descendant de Scandinavie, la pluie s'est transformée en neige entre la Normandie et le bassin parisien pendant toute la nuit.
Au matin, l'Ile de France et la capitale sont paralysées, avec 40 cm dans Paris le 3 mars, 50 cm à Saint-Maur-des-Fossés et 55 cm sur le plateau de Saint-Quentin-en-Yvelines. Il s'agit d'un des événements neigeux le plus remarquable connu depuis le terrible hiver 1709, où 60 cm avaient été mesurés.