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C'était il y 11 ans : épisode de neige historique dans le nord
Alors que la douceur s'annonce marquée à partir de mercredi, il y a 11 ans, une tempête de neige exceptionnelle paralysait le nord de la France, de la Normandie aux Ardennes en passant par le nord du Bassin parisien. Retour sur cet événement historique.
Cette tempête de neige historique, surtout pour cette époque de l'année, a paralysé la Normandie, le nord du bassin parisien, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais. Sous l'effet d'un vent de nord-est violent, des congères de 1,5 m à 2 mètre se sont formées du Cotentin au pays de Caux. Les températures sont restées négatives en journée les 11 et 12 mars.
De très fortes gelées
Mars 2013 a été un mois très froid avec des gelées observées durant 10 à 20 matinées contre 5 à 10 habituellement. En plus d'être fréquentes, ces gelées ont été particulièrement sévères puisque certains matins enneigés, les températures sont descendues sous les -10 °C à Lille, Creil, Beauvais, Évreux, Saint-Quentin, Charleville-Mézières et Pontoise, situées au nord de Paris. Pour Lille (-10,5 °C) et Beauvais (-12,1 °C), il s'agit de records absolus pour un mois de mars.
Des chutes de neige record au nord
C'est véritablement à partir du 10 mars que cette offensive hivernale a débuté avec des chutes de neige sur les régions voisines de la Manche, qui ont été exceptionnelles à plus d'un titre.
Tout d'abord, elles se sont produites au mois de mars. De telles offensives neigeuses, sur des superficies aussi importantes, se produisent habituellement au cœur de l'hiver et météorologiquement, mars est le premier mois du printemps. Les quantités ont été très importantes avec des hauteurs de 50 cm tombées dans la région de Cherbourg et sur le pays de Caux. De telles quantités au mois de mars se produisent en moyenne une fois tous les 80 ans.
Autre fait étonnant, ces chutes de neige n'ont pas été précédées de redoux, comme cela arrive souvent au mois de mars. Au contraire, le froid s'est accentué par la suite. Cette neige s'est également accompagnée de rafales d'est, avec des congères de 2 m sur les chaussées, paralysant de nombreux axes routiers. La nationale 13 a été bloquée durant 24 heures entre Cherbourg et Caen, l'A1, rendue par endroit impraticable par le verglas, a été coupée entre Lille et Paris. La circulation des trains entre Paris-Saint-Lazare et la Normandie a aussi été fortement perturbée.
La neige s'est maintenue jusqu'à la veille du premier jour du mois d'avril sur les bas-côtés de certaines routes départementales, et sur certains coteaux de la Seine-Maritime en raison d'un froid vif persistant.