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Sécheresse hydrologique : quelles conséquences ?
Après un printemps 2016 très arrosé, les précipitations ont été déficitaires sur la France au cours des 6 derniers mois. Le déficit pluviométrique a même été historique au mois de décembre, approchant 80% en moyenne sur la France. La conséquence est l'absence de recharge des nappes phréatiques qui pourrait entraîner une importante pénurie d'eau l'été prochain.
Alors que les flux perturbés océaniques apportent habituellement un arrosage régulier sur la France en automne et en hiver, la France subit depuis plusieurs mois des situations dites de "blocages anticycloniques" entraînant un déficit chronique de précipitations sur la France.
Déficit durable de précipitations
Si l'on excepte le Languedoc et la Corse, les précipitations ont été très déficitaires au cours des derniers mois. Les régions de l'ouest et du Centre, et dans une moindre mesure l'est de la France, sont particulièrement affectées par ce déficit pluviométrique. Après un automne déjà sec, le mois de décembre a connu un record de faible pluviométrie depuis 1959, année du début des relevés réguliers de précipitations sur un grand nombre de stations météorologiques. De nombreuses villes ont d'ailleurs battu leur record de faibles précipitations. C'est le cas à Colmar et Chambéry où il n'est pas tombé la moindre goutte d'eau (0 mm). Records aussi pour Tarbes (1,6 mm), Ambérieu (2 mm), Mulhouse (2,8 mm), Agen (4,2 mm), Auch (5,4 mm), Luxeuil (7 mm), Langres (7,4 mm), Saint-Girons (7,7 mm), Lyon (8,2 mm) et Limoges (15,6 mm).
Installation d'une sécheresse hydrologique
La faiblesse des précipitations depuis l'automne a pour conséquence la très faible ou l'absence de recharge des nappes d'eau souterraines. S'il ne vient pas à pleuvoir de manière conséquente d'ici les prochaines semaines, la situation deviendra critique au printemps et surtout en été où les besoins d'eau pour l'agriculture et les zones touristiques sont importants. Les débits des cours d'eau vont continuer de baisser et certains cours d'eau pourraient se retrouver avec des niveaux particulièrement bas d'ici le printemps.
Un enneigement toujours très faible en montagne.
En dessous de 1800 m, la neige naturelle est souvent absente de nos massifs. Il faut remonter à l'hiver 1989-1990 pour retrouver un enneigement aussi déficitaire à cette époque de l'année. La perturbation qui va apporter quelques centimètres de neige sur les reliefs du nord-est entre mercredi et jeudi sera bien insuffisante pour inverser la tendance. L'anticyclone est bien décidé à jouer les prolongations pendant quelques jours encore.