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Nouveaux nuages homologués par l'OMM
Découvrez les nouveaux nuages homologués par l'Atlas des nuages de l'Organisation Météorologique Mondiale qui n'avait pas été actualisé depuis 30 ans : asperatus, ondes de Kelvin-Helmholtz, nuage cauda "en queue de castor" et nuage rouleau "roll-cloud".
S'ils ne sont pas nouveaux pour les internautes et les téléspectateurs de La Chaîne Météo, ces nuages viennent tout juste d'être ajoutés dans l'Atlas international des nuages de l'OMM.
L'asperatus (ou asperitas selon l'OMM) :
Ces vagues nuageuses qui semblent s'écrouler sur les villes et campagnes du monde entier sont des asperatus : bien réels, ces nuages impressionnants témoignent d'une forte instabilité. Telle une mer agitée, les formes sinueuses de l'asperatus sont composées à partir d’un seul nuage et non à partir de plusieurs couches, comme c’est le cas pour les nuages lenticulaires. La Cloud Appreciation Society (organisme américain indépendant qui nomme les nuages) l'a classé dans son catalogue comme une variété de nuage spécifique et unique en 2009, sous le nom d'"undulatus asperatus". Son nom signifie "brutal" en latin et il a été photographié pour la première fois dans les années 70 en Iowa (Etats-Unis). Il se forme souvent à l'avant d'un orage, dans une atmosphère très instable composée de deux courants différents, ce qui lui donne cette ondulation typique. Mais pour autant, il n'est pas forcément synonyme de gros dégâts : bonne averse, quelques gouttes, ou bien... rien du tout.
Les ondes de Kelvin Helmotz :
Ce phénomène spectaculaire se forme en situation d'instabilité. A la différence des situations classiques que l'on rencontre par exemple en été (instabilité "thermique"), ces nuages se forment lorsque deux couches d'air thermiquement stables (air froid dans la couche inférieure, air chaud dans celle du dessus) se déplacent à des vitesses différentes. La différence de vitesse des vents et de densité des masses d'air engendre une forte turbulence qui se traduit par des tourbillons horizontaux qui donnent leur forme caractéristique à ces nuages. C’est donc le cisaillement du vent qui provoque cette forme de «vagues» dans le ciel, rappelant l’avancée d’un tsunami. Ces nuages très rares ont tendance à se dissiper assez rapidement (une ou deux minutes après leur formation) ce qui rend leur observation difficile. Il est tout à fait possible d'apercevoir ce phénomène en France, même s'il est peu fréquent. Il semblerait que la plupart des observations françaises des ondes de Kelvin-Helmholtz aient eu lieu près de la Manche...
Le nuage cauda (ou queue de castor) :
Il s'agit d'une excroissance du nuage d'orage, en forme de queue qui peut rouler sur elle-même. Cette "queue de castor" ne se forme que lors des orages extrêmement violents, et est donc plutôt rare en France, mais parfois observable aux Etats-Unis. Cette excroissance peut se trouver très près du sol, pouvant alors être confondue avec une tornade.
Le nuage rouleau ("roll cloud", désormais appelé "volutus" par l'OMM) :
De la même manière qu'un arcus, il se trouve à l'avant du nuage d'orage. Sauf que le nuage rouleau se détache complètement du nuage d'orage, semblant alors être un nuage solitaire. Il forme un immense rouleau, long de plusieurs dizaines de km, qui avance à grande vitesse (entre 50 et 70 km/h). Ce long tube se situe très bas dans l'atmosphère, mais est rarement observé en France. De très beaux spécimens à la forme parfaite ont été filmés en Amérique du nord et en Australie.
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