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Elections présidentielles : à qui profite le beau temps?
Par expérience, on sait que les conditions météorologiques peuvent avoir un impact sur les scrutins. Non pas sur les résultats en eux-mêmes, mais sur un paramètre important : la participation. Analyse de la Chaîne Météo.
Un électeur motivé fait toujours abstraction du temps qu'il fait. Il sortira de chez lui quoi qu'il en soit.
Lors du premier tour des élections présidentielles du 21 avril 2002, il avait fait beau et chaud en France métropolitaine, avec des températures comprises de 21° à 27°C. Le taux d'abstention battait un record avec 29%.
A 19h ce dimanche soir, les estimations tablaient sur un taux d'abstention "moyen" proche de 20%.
En 2007, pour le premier tour des présidentielles, il avait fait encore plus chaud sur toute la France le 22 avril : de 24°C à 27°C sur tout le pays. En cause, un vent chaud qui remontait d'Espagne et un soleil généreux. Pour autant, le taux d'abstention était plus faible avec 17%. A l'inverse en 2012, la grisaille et la pluie étaient d'actualité : seulement 12°C enregistrés à Paris le 22 avril. Le taux d'abstention remontait à 21%.
Le beau temps peut-il faire grimper le taux d'abstention ?
Ce dimanche 23 avril 2017, le beau temps est au rendez-vous sur tout le pays. Au nord de la Loire, les nuages du matin se dissipent et il fait plutôt beau malgré une petite fraicheur relative. Au sud, le temps est quasi estival, avec soleil et chaleur.
Selon une étude de Christian Ben Lakhdar et Eric Dubois publiée sur Politique.net, il apparait que le taux de participation est influencé par le soleil, la chaleur et les vacances scolaires. Contrairement aux idées reçues, le beau temps ne dessert pas le vote, au contraire. Ainsi, le taux record d'abstention obtenu au premier tour du 21 avril 2002 serait davantage lié au contexte politique du moment. On lit dans cette étude que "trois degrés de plus que la moyenne augmentent la participation d'environ un point".
On observe également "qu'en période de vacances scolaires, le taux de participation est plus faible. Selon cette étude, le 21 avril 2002, environ 400 000 électeurs ne sont pas allés voter car ils étaient en vacances (zone A et C)".
Enfin selon l'étude publiée sur le site "Politique.net", le type de temps qu'il fait le jour du vote n'a pas le même effet selon l'orientation politique des électeurs : "Des températures élevées et un fort ensoleillement favorisent la gauche et la pluie bénéficie à la droite. De même, une élection en période de vacances scolaires pénalise la gauche".
On pourrait en déduire que cette année, le premier tour des élections serait marqué par des conditions assez défavorables pour l'ensemble des partis politiques, mais que le beau temps pourrait favoriser la participation.