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Grêle : pourquoi sa prévision est difficile
Ce week-end, de nombreuses chutes de grêle, parfois dévastatrices, se sont produites comme à Vichy dans l'Allier samedi soir. La prévision de chutes de grêle est néanmoins très délicate. Nous vous expliquons pourquoi.
La grêle n’est possible que dans le développement de cumulonimbus très actifs, c’est-à-dire d’orages violents. Pour prévoir la grêle précisément, il faut donc pouvoir prévoir les orages avec précision. Or si les outils actuels de prévision ont une bonne précision à une échelle régionale, voire départementale, la difficulté des orages est qu’ils surviennent de façon encore plus locale : à quelques kilomètres près. C'est à cette échelle que les outils de prévision atteignent leurs limites.
Un orage peut donc se déclencher dans une ville dont le département a été placé en alerte, alors qu’il peut ne rien se passer à 10 kilomètres de cette ville, pourtant située dans le même département.
Une intensité difficilement prévisible
Outre la localisation, c’est également la prévision de l’intensité de l’orage qui est très difficile. Ce ne sont que les orages violents, générés par des cumulonimbus très turbulents, qui peuvent produire de la grêle.
La prévision est alors encore plus ardue, car ce phénomène (les orages violents générant de la grêle) est encore plus local que la localisation d’une zone orageuse. On estime que moins de 10% des nuages d’orage provoquent des chutes de grêle. Chacun d’eux peut pourtant déverser jusqu’à 50 000 tonnes de glace !
C’est donc la difficulté de modéliser la localisation et l’intensité des orages qui rend la prévision de la grêle particulièrement délicate.
L’un des objectifs de la météorologie actuelle est de développer des modèles (programmes) numériques “à mailles fines”, permettant justement d’élaborer une prévision très locale. Ce challenge n’est pas encore gagné même si les technologies météo progressent.