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Sécheresse 2019 : une situation préoccupante, 31 jours sans pluie à Paris
Après un été météorologique chaud et sec, la première quinzaine du mois de septembre a été caractérisée par la prédominance de conditions anticycloniques et l'absence de pluie sur de nombreuses régions. La sécheresse s'est donc aggravée d'autant que la France a connu un nouveau pic de chaleur en début de semaine avec des températures supérieures à 30°C sur les deux tiers sud du pays.
Depuis le 1er septembre, les hautes pressions dominent sur la France et les perturbations océaniques ne parviennent pas jusqu'à nous. Seules les régions de l'extrême sud, proches des Pyrénées et de la Méditerranée ont connu un épisode de pluie assez actif le 10 septembre. Ainsi, les cumuls de pluie sur les 15 premiers jours de septembre atteignent 32 mm à Saint-Girons (09), 44 mm à Perpignan (66), 45 mm à Hyères (83) et même 57 mm à Cannes (06).
Pas la moindre pluie à Paris depuis le 18 août dernier
Sur une grande partie de la France, les précipitations ont été très faibles, voire inexistantes, au cours de la première quinzaine de septembre. A Paris, la dernière pluie date du 18 août dernier soit une période de plus de 30 jours sans pluie. C'est la deuxième longue période sans pluie de l'été après celle enregistrée entre le 21 juin et le 17 juillet 2019. Cette succession de deux séries sèches aussi rapprochées est inédite à la station de Paris-Montsouris depuis le début des relevés en 1873 !
Une sécheresse des sols historique
Sur l'ensemble de l'été, le déficit pluviométrique est proche de 20% en moyenne sur la France mais cela cache des disparités avec un déficit de 40 à 60% sur certaines régions telles que l'Auvergne, le Centre-Val-de-Loire, la Bourgogne, la Champagne et la Lorraine. L'indice d'humidité des sols moyen sur la France atteint d'ailleurs un niveau proche des records pour une mi-septembre.
Les 3/4 des nappes phréatiques déficitaires en France
En cette mi-septembre, on constate que 73% des nappes phréatiques ont un niveau inférieur à la normale avec un déficit particulièrement accusé sur les régions du nord-est et du centre-est. Ces bas niveaux traduisent une recharge qui a été peu abondante au cours du dernier hiver du fait des précipitations déficitaires sur bon nombre de régions. Les pluies du printemps n'ont pas suffi pour rétablir la situation d'autant qu'elles ont profité surtout à la végétation en période de croissance. Selon le Bureau d'Etudes Géologiques et Minières (BRGM), seules les nappes alluviales de Corse ont pu bénéficié d'une recharge exceptionnelle en mai et ont permis d'amortir la période de décharge estivale avec un niveau qui reste supérieur à la normale. Le niveau des nappes est satisfaisant pour les nappes alluviales de l'Adour et du Gave de Pau étant donné les précipitations très abondantes au printemps dernier.
La situation météo va nettement changer au cours des prochains jours avec le retour de la pluie à partir de dimanche.