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Le brouillard : comment se forme-t-il ?
Très caractéristique des matinées humides et froides d'automne comme celles que nous connaissons cette semaine, le brouillard est souvent redouté des automobilistes, en raison de la faible visibilité qu'il génère. Comment se forme-t-il ?
Le brouillard a une définition stricte, comme c'est souvent le cas pour les termes météorologiques. Cette définition repose notamment sur la visibilité au niveau du sol qui doit être réduite à moins d’un kilomètre. C'est sur cette notion de visibilté que l'on distingue le brouillard de la brume. En dépit de son apparence inoffensive et du calme météorologique dans lequel il se forme, le brouillard est pourtant l'une des causes météorologiques principales des accidents sur la route.
Formation du brouillard
Pour que le brouillard puisse se former, plusieurs ingrédients météorologiques sont nécessaires. Il faut d’abord beaucoup d’humidité dans l’air, sous forme de vapeur d’eau. Il doit se produire ensuite un important refroidissement pour que la vapeur d’eau se condense, à l’aide de particules microscopiques, appelées noyaux de condensation. Il se forme alors de minuscules gouttelettes en suspension qui donnent… le brouillard ! Enfin le vent doit être faible pour ne pas disperser et assécher les gouttelettes d’eau en suspension.
Le brouillard se forme principalement en fin de nuit lorsque le ciel est dégagé, ce qui entraîne un fort rayonnement nocturne et une baisse importante des températures à proximité du sol. C’est la raison pour laquelle vous le rencontrez très souvent le matin sur vos routes.
Le brouillard, un nuage qui fait bande à part
De part son processus de formation, le brouillard peut être considéré comme un nuage nommé stratus. C’est lorsque le brouillard diminue la visibilité à moins de 200 mètres que les conditions de circulation deviennent difficiles, voire dangereuses en dessous de 50 mètres. Dans le cas où la visibilité est plus importante, entre 1 à 5 km, on parle plutôt de brume.
Le refroidissement qui est responsable de la condensation et conduit au brouillard, ne survient pas toujours de la même manière. Ainsi, on distingue plusieurs types de brouillards :
-Le brouillard de rayonnement : il se forme lorsque la surface terrestre se refroidit, généralement en fin de nuit et par conditions anticycloniques. En effet, le ciel étant dégagé, le sol se refroidit par rayonnement infrarouge. Ce rayonnement est perdu dans l'atmosphère, vu qu'il n'y a pas de couverture nuageuse. Si la couche d'air près du sol se refroidit suffisamment, jusqu'à atteindre le seuil de saturation, elle se condense et forme le brouillard.
-Le brouillard d’évaporation : il se forme généralement à l'automne et en hiver, car un air froid circule au-dessus d'une surface plus chaude et humide.
-Le brouillard d’advection : il se rencontre lorsqu'une masse d'air chaud et humide rencontre une surface froide (exemple : la mer, un lac, un fleuve ...). La base de cette masse d'air se refroidit alors par contact et se condense en minuscules gouttelettes, pour former du brouillard. À noter, que ce brouillard est généralement peu épais (visibilité rarement inférieure à 100 m).
-Le brouillard de pente : ce dernier apparait lorsqu'une masse d'air s'élève le long d'une pente puis se condense en se refroidissant. La saturation y est atteinte par détente adiabatique et ces types de brouillards se forment principalement en hiver.
- Le brouillard de mélange : il se produit lorsque qu'une masse d'air chaud rencontre une masse d'air plus froid. Ce processus reste assez rare, car il nécessite des conditions bien particulières. Il faut une forte différence de température entre les masses d'air, une forte humidité et un brassage important (vent fort).
Le brouillard : toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne
Le nombre de jours de brouillard varie énormément d’une région à l’autre. Les régions du nord-ouest sont très exposées au brouillard, avec une moyenne de 63 jours par an à Rouen et jusqu’à 85 jours pour la Pointe-du-Raz. A l’inverse, la région PACA est la moins exposée au phénomène car les masses d’air humides venant de l’ouest ou du nord-ouest s’assèchent sous le vent des reliefs. La ville de Nice ne compte qu’un jour de brouillard en moyenne dans l’année !