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Automne 2019 : des records de pluie après la sécheresse de l'été
Depuis le début de l'automne, on a retrouvé un temps fréquemment perturbé sur la France. Les perturbations ont été particulièrement actives sur l'ouest et le sud du pays avec des cumuls de pluie importants. Des records de pluie mensuels sont d'ores et déjà battus en ce mois de novembre 2019.
Si le début de l'automne météorologique (1er septembre au 30 novembre) a été très sec avec des conditions anticycloniques durables au cours des deux premières décades de septembre, le flux océanique perturbé est revenu à partir du 20 septembre. Depuis la fin du mois de septembre, les dégradations pluvieuses et orageuses ont concerné une grande partie du pays. Seules les régions de l'extrême nord-est sont restées en marge des perturbations les plus actives.
Des records mensuels de pluie battus dans les Landes et en Corse du sud
Après un mois d'octobre déjà très arrosé avec un excédent pluviométrique de l'ordre de 40% en moyenne sur la France, ce mois de novembre est bien partie pour être du même accabit. La pluviométrie a d'ailleurs été exceptionnelle au cours des deux premières décades sur le sud de la Nouvelle-Aquitaine avec 17 jours de pluies consécutifs. Des records mensuels ont été battus dès le 17 novembre dans les Landes avec jusqu'à 432 millimètres enregistrés à Dax (ancien record : 386 mm en novembre 2000) et 303 mm à Mont-de-Marsan (295 mm en novembre 2000). La Corse-du-sud connaît également un mois de novembre très pluvieux avec 262 mm depuis le 1er novembre, battant le record mensuel de pluie datant de novembre 1949 avec 228 millimètres.
Si on s'intéresse à l'ensemble de l'automne météorologique, les régions proches de la Manche, la Nouvelle-Aquitaine et les régions du sud-est présentent un excédent pluviométrique supérieur à 50% et dépassant parfois les 70% en Normandie, sur le sud de la Nouvelle-Aquitaine ou en Provence. Les régions du nord-est au centre-est sont les seules à conserver un léger déficit pluviométrique (-21% à Strasbourg).
Des sols saturés en eau en surface
Incroyable retournement de situation. Alors que les sols étaient extrêmement secs à la fin de l'été avec de très nombreux départements concernés par des restrictions d'eau, plus aucune région ne subit de sécheresse de surface en cette fin d'automne. Certaines parcelles agricoles de l'ouest et du nord de la France se retrouvent même partiellement inondées suite aux excès d'eau d'octobre et novembre.
Cet automne 2019 très arrosé et humide a des répercutions importantes sur les travaux agricoles diificiles à effectuer sur des sols saturés. Les semis de blé sont effectués très en retard et certaines parcelles ne sont toujours pas accessibles.
Wheat France : Les semis de blé sont en moyenne en retard de 13 jours, avec des extremes allant de 3 a 27 jours ce qui devrait engendrer une perte de potentiel de 1 a 5 % selon les regions..... pic.twitter.com/DbDhOzrrr2
— Visio-Crop 🌾 (@Luc_Lorin) November 19, 2019
Des nappes phréatiques qui entament leur recharge
Le côté bénéfique de cet automne pluvieux, c'est la recharge des nappes phréatiques qui concernait la moitié des nappes phréatiques au 1er novembre, selon le bulletin de situation hydrologique du BRGM (Bureau d'Etudes Géologiques et Minières). Avec la poursuite du temps perturbé, le niveau de la plupart des nappes phréatiques devrait être maintenant orienté à la hausse. Néanmoins 70% des nappes souterraines conserve un niveau inférieur à la normale, il faudra donc encore des pluies en saison hivernale pour retrouver une situation hydrologique correct au printemps prochain. Notre tendance saisonnière pour l'hiver est plutôt optimiste avec un régime perturbé dominant au cours de mois de décembre et janvier.