Actualités Météo
2019 dans le monde : les phénomènes météo majeurs
Cette année se classe comme la 2ème année la plus chaude au niveau planétaire depuis le début des relevés. On retiendra que c'est l'année des grandes vagues de chaleur et des gigantesques incendies de forêts dans les deux hémisphères. Retour, en images et explications, sur les grands événements météorologiques qui ont marqué cette année 2019, avec notre météorologue Régis Crépet.
Au niveau planétaire, l'année 2019 se classe comme la 2ème année la plus chaude depuis le début des relevés en 1900, derrière 2016. Les records de chaleur ont été très nombreux, polarisés en particulier sur l'Europe de l'ouest et l'Australie. Les records de froid, moins nombreux, ont surtout concerné l'Amérique du Nord.
Des événements extrêmes
- Le début de l'année débute par un hiver rude et durable en Amérique du Nord, avec des records de froid et d'enneigement au Québec et dans le Midwest, surtout fin janvier. Les fluctuations du jet stream et du vortex polaire ont fait descendre l'air arctique jusqu'au Colorado. Ces vagues de froid persistent jusqu'en avril, avec des records notamment au Québec.
- La saison cyclonique est active dans l'océan Indien, où deux phénomènes dévastateurs se produisent pour le Mozambique et pour l'archipel des Comores, avec les cyclones Idaï et Kenneth.
- L'été est particulièrement chaud en Europe de l'ouest, où deux canicules, courtes mais particulièrement intenses, se produisent fin juin puis à nouveau fin juillet. La France est le pays le plus durement touché par des valeurs dépassant 45°C, mais les Pays-Bas et l'Allemagne atteignent également des valeurs historiques.
- Dans un contexte estival chaud et sec, des incendies de forêts et de toundras se produisent dans la zone arctique : Alaska, Sibérie, Scandinavie connaissent une situation exceptionnelle. A noter que les incendies de toundra ne sont pas rares à ces latitudes, mais sont devenus hors de contrôle cette année.
- La saison cyclonique dans l'océan Atlantique nord fut plus active que la moyenne, mais a été surtout remarquable par la puissance de certains phénomènes. L'ouragan majeur Dorian a dévasté les Bahamas et fut, avec des rafales supérieures à 300 km/h, le 2ème ouragan le plus puissant depuis le début des relevés après Allen en 1980. L'ouragan Humberto a presque suivi la même trajectoire un peu plus tard, remontant sur les Bermudes en catégorie 3/5. Moins dramatique mais assez inédit, un ouragan s'est formé fin septembre au milieu de l'Atlantique : baptisé Lorenzo, il est remonté vers les Açores en atteignant pour la première fois dans cette zone la catégorie maximale 5/5, pour atteindre l'Irlande en tempête tropicale.
- Dans l'océan Pacifique, on retiendra que deux puissants typhons ont atteint le Japon. Cela n'est pas rare, mais Faxai et Hagibis ont causé d'énormes dégâts en passant sur le secteur de Tokyo, en septembre et en octobre.
- L'automne a été marqué par la reprise rapide des vagues de froid sur le continent nord-américain. Dès le mois de septembre, des tempêtes de neige parmi les plus précoces depuis 100 ans se sont déclenchées sur les Rocheuses. Ces vagues de froid se sont enchaînées en octobre et novembre. Novembre a été l'un des plus froids observés aux Etats-Unis.
- Les incendies de forêt, qui avaient épargné les montagnes Rocheuses et la Californie pendant l'été, se sont finalement déclenché en septembre et octobre. Ils ont été parmi les plus violents de ces dernières années.
- Enfin, dès le mois de novembre, alors que l'été austral n'avait pas encore débuté, l'Australie se retrouvait confrontée à de nouveaux incendies de forêt sous l'effet de canicules à réprétition. Les records absolus de chaleur ont été battus à cette occasion.