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La sécheresse s'aggrave : 53 départements touchés par des restrictions d'eau
Ce mois de juillet 2020 se place pour le moment en tête des mois de juillets les plus secs depuis 1960. Il faut dire qu'il n'a quasiment pas plu depuis le début du mois sur de nombreuses régions. Cette sécheresse est aggravée par des épisodes de vent fréquents et un ensoleillement généreux.
Avec la prédominance de conditions anticycloniques depuis le début du mois et des orages peu fréquents et localisés, le déficit pluviométrique est de l'ordre de 85% en moyenne sur la France à quelques jours de la fin du mois.
Vers de records de faible pluviométrie ?
A Paris, avec seulement 2,2 millimètres depuis le 1er juillet, le record de faible pluviométrie pour un mois de juillet pourrait bien être battu si les précipitations ces prochains jours ne dépassent pas 4 millimètres. Le record de pluie à l'heure actuelle est de 6,2 millimètres et date de 1949. Même constat à Bourges avec seulement 3 millimètres depuis le 1er juillet, le record étant de 6,8 mm en 2016. Notons que quelques stations méditerranéennes n'ont pas reçu la moindre goutte de pluie comme Marseille et Ajaccio mais la sécheresse est l'une des caractéristiques du climat en été. A Marseille, il n'était déjà pas tombé une goutte d'eau au cours du mois de juillet 2017.
A noter que même en Bretagne au climat très océanique, les cumuls de pluie sont très faibles avec seulement 4 mm à Rennes, 5 mm à Saint-Brieuc et 12 mm à Brest.
Quelques exceptions à ce constat de très faible pluviométrie : le relief pyrénéen, une partie du Massif-Central et des Alpes où des orages ont pu donné des cumuls nettement plus importants : 84 mm à Font-Romeu (66), 81 mm à Orcières (05), 74 mm à Sainte-Marie-de-Cuisne (73), 69 mm à Mazan (07).
Des sols très secs sur la plus grande partie du pays
On constate des sols très secs sur la majeure partie des régions de plaine. C'est dans le nord et l'est que le déficit d'humidité des sols en surface est le plus important par rapport à la normale. Il faut dire que sur les régions situées au nord de la Seine, ce déficit pluviométrie dure depuis le début du printemps.
Sur le Bassin parisien c'est le 3ème été consécutif marqué par une sécheresse importante. Les mois de juillet 2018 et 2019 avaient déjà été très peu pluvieux à Paris avec repectivement 15 et 20 mm pour une moyenne de 62 millimètres.
Des restrictions d'eau qui touchent désormais 53 départements
Plus de la moitié des départements français sont donc concernées par des restrictions des usages de l'eau sur une partie de leur territoire.
13 départements atteignent le seuil de crise : la Loire-Atlantique, la Vendée, la Dordogne, le Lot, le Tarn-et-Garonne, la Haute-Garonne, le Tarn, l'Eure-et-Loir, le Loiret, le Cher, l'Allier, la Saône-et-Loire et la Côte d'Or. Voici les mesures de restrictions d'eau pour ces départements : arrêt des prélèvements non prioriataires y compris des prélèvements à des fins agricoles. Seuls les prélèvements permettant d'assurer l'exercice des usages pioritaires sont autorisés (santé, sécurité civile, eau potable, salubrité).