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Pollens et allergies : un risque faible pour ces prochains jours
Nez encombré, gorge qui gratte ? Vous faites peut-être une allergie au pollen ! Comme chaque vendredi, La Chaîne Météo vous propose un tour d'horizon des risques d'allergies en fonction de la qualité de l'air et des pollens. En ce début avril, un refroidissement brutal se met en place sur la France, après la vague de chaleur de la fin mars, freinant la pollinisation. On surveille quand même l'arrivée des pollens de bouleau.
La saison printanière est entamée et avec elle, la floraison des arbres et arbustes. A cette époque de l'année, les conditions se détériorent pour les personnes souffrant d'allergies. Ce risque est directement lié à la météo. En effet quand le ciel est gris, les températures basses et qu'il pleut, les pollens ont du mal à de développer et sont plaqués au sol. En revanche quand il fait doux, que le temps est ensoleillé et que le vent se lève, la nature et les pollens s'en donnent à coeur joie. Saviez-vous d'ailleurs que par temps d'orage le risque pollinique peut-être démultiplié, en même temps que les crises d'asthme ? La raison : la foudre et les éclairs éclatent les grains de pollens en milliers de particules qui sont ensuite transportées par le vent. Vous l'avez compris, le rôle de la météo est primordial dans l'évaluation du risque, elle est donc à surveiller de près pour vous prémunir de tout désagrément.
Prévisions météo des prochains jours
Les conditions météo de ces derniers jours ont été marquées par la vague de chaleur précoce de la fin mars. Avec elle, une reprise pollinique s'est manifestée par des crises d'allergies chez de nombreuses personnes sensibles, bien que de nombreux arbres ne soient pas encore en floraison. Selon le RNSA, ces chaleurs précoces ont entrainé un fort démarrage des pollens de bouleau avec un risque d’allergie de niveau moyen en Auvergne-Rhône-Alpes, en Ile de France et dans certains départements de l’ouest de la France. Dans le centre et le nord-est du pays le risque d’allergie lié à ces pollens est faible. Mais l'hiver revient la semaine prochaine avec un coup de froid et de nombreuses giboulées de neige qui viendront limiter un peu la dispersion de pollens dans l’air. Selon le RNSA, "les allergiques doivent rester toutefois très prudents car il suffit de seulement quelques grains de pollens de bouleau pour que les symptômes apparaissent".
Prévisions polliniques du RNSA pour ces prochains jours
Selon le bulletin hebdomadaire du RNSA, "les pollens de platane et de chêne seront bien présents pour ce début de mois d’avril, ils se répandront surtout sur la côte Ouest et autour de la Méditerranée avec un risque d’allergie pouvant atteindre le niveau moyen mais qui sera souvent plutôt faible.
Les pollens de Cupressaceae-Taxaceae (dont ceux de cyprès) sont en nette perte de vitesse dans le sud avec un risque d’allergie ne dépassant plus le niveau faible à très localement moyen. En revanche, les pollens d’Urticacées (pariétaires) ont pris le relais et sont de plus en plus présents avec un risque d’allergie pouvant atteindre le niveau moyen comme dans le Var.
Les pollens de graminées continuent leur progression dans le Sud-Ouest avec un risque faible.
Les pollens de saule, charme, peuplier et frêne se répandent comme les œufs de Pâques, présents sur toute la France, ils seront responsables d'un risque d’allergie de niveau faible.
Les pollens de pinacées (pin, sapin, épicéa) sont très abondants dans l’air sur une grande partie du territoire notamment dans le sud mais fort heureusement ils ne sont pas allergisants.
Quelques conseils pratiques pour les allergiques : suivez vos traitements et consultez votre médecin en cas de symptômes, rincez vos cheveux le soir, aérez au moins 10 min par jour avant le lever et après le coucher du soleil, évitez de faire sécher le linge à l’extérieur, gardez les vitres des voitures fermées pour éviter que les pollens ne rentrent dans l’habitacle, évitez les activités sportives à l’extérieur qui entraînent une surexposition aux pollens. Lorsque vous sortirez pour chercher les œufs de Pâques, méfiez vous des pollens de bouleau si vous y êtes allergiques. " (source et textes : RNSA).
L'info de la semaine : les pollens pourraient augmenter le risque d'infection à la Covid ?
La semaine dernière, nous évoquions cette thématique en relayant un article paru dans la revue "L'Union". Les personnes sujettes aux allergies ne sont pas plus fragiles face au Coronavirus, selon Édouard Sève, vice-président du syndicat des allergologues. Il se veut rassurant à l'égard des allergiques : « La majorité des personnes allergiques ne sont pas plus fragiles. Cela ne signifie pas que l'on va avoir des formes plus graves du Covid-19. Pour les allergies sévères, l’insuffisance respiratoire peut parfois fragiliser le patient, mais cette situation reste rare". Même si certains symptômes peuvent présenter des similitudes (nez qui coule, toux, faitigue...), le docteur Renaud Louis, professeur de pneumologie et chef du service de pneumologie du CHU de Liège, explique comment bien distinguer les deux états.« Le sentiment de chatouillement des yeux et du nez, c’est l’allergie. La fièvre, par contre, c’est l’infection virale ».
Cependant, une nouvelle étude, parue dans Sciences et Avenir (1) indique que la présence de pollens dans l'air pourrait entraîner un plus grand nombre de contamination à la Covid-19. En résumé, cette étude démontre que l'exposition au pollen pouvait diminuer l'immunité contre le Covid-19, comme elle le fait déjà pour d'autres virus respiratoires saisonniers. Le principe est que la réponse inflammatoire qui permet à l'organisme de se défendre est affaiblie lorsque les grains de pollens sont inhalés avec les particules virales. Les taux d'infection ont augmenté le plus fréquemment après des concentrations de pollen plus élevées au cours des quatre jours précédents. Notons que cette constatation est également liée aux conditions météo (température et humidité).
(1) Lien de l'étude en anglais
Retrouvez plus d'informations pollen et allergies sur le site https://www.pollens.fr/