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Bilan météo de janvier 2022 : le mois de tous les contrastes
Nous avons connu un mois de janvier atypique d'un point de vue météo avec d'importants contrastes en terme de températures, d'ensoleillement et de pluviométrie. Après un début de mois très agité et perturbé à l'ouest et au nord, un long blocage anticyclonique s'est mis en place pour le reste du mois avec de nombreuses journées de grisaille dans les plaines du nord et de l'est mais un temps durablement ensoleillé dans le sud et sur nos montagnes.
Alors qu'au cœur de l'hiver, les régimes océaniques prédominent généralement sur l'Europe de l'ouest, la situation météo a été plutôt inhabituelle en ce mois de janvier 2022 avec une période de blocage anticyclonique durable sur la France.
Des précipitations déficitaires avec une sécheresse remarquable dans le sud-est.
Avec ce temps durablement calme, on en aurait presque oublié la première décade de janvier très perturbé. On retiendra surtout l'épisode de crues et d'inondations qui a concerné les régions proches des Pyrénées les 9 et 10 janvier. Sous l'effet d'un flux de nord-ouest très dynamique, il tombe jusqu'à 150 millimètres de précipitations en 48 heures et les pluies, combinées à un redoux qui entraîne une fonte partielle de la neige à moyenne altitude, provoquent d'importantes crues et inondations avec une alerte de niveau rouge sur le Gave d'Oloron.
A partir du 11 janvier, un vaste anticyclone s'étale sur la France et l'Europe de l'Ouest et fait barrage aux perturbations qui n'arrivent plus à passer. C'est donc un temps durablement sec qui s'installe jusqu'en fin de mois si l'on excepte de très rares passages perturbés peu actifs au nord. Sur l'ensemble du mois, le déficit pluviométrique devrait s'établir à 45%. On observe de grandes disparités avec un léger excédent pluviométrique près des Pyrénées et sur le Bassin parisien et un déficit pluviométrique très important dans le sud-est. On peut même parler de sécheresse hivernale en Méditerranée où il n'est pas tombée la moindre pluie sud des villes comme Nîmes, Marseille ou Hyères. Sur ces villes, il faut souvent remonter à 1983 pour retrouver un mois de janvier sec.
Un ensoleillement très contrasté avec des records dans le sud
Sous l'anticyclone, les nuages bas et brouillards ont été fréquents et parfois tenaces sur la moitié nord et jusque dans les plaines et vallées du centre-est. Inversement, une masse d'air plus continental et sèche a concerner la partie sud et sud-est où le soleil a été très généreux. Résultat, l'ensoleillement a été souvent 3 fois plus généreux dans le sud que dans les plaines du Nord de la France. Des records ont même été battus dans des villes comme Carcassonne, Millau, Cahors, Brive ou Montélimar.
Un nombre de jours de gel important dans le sud
Sous ce dôme puissant de hautes pressions, les nuages bas sur la moitié nord ont souvent limité la baisse des températures nocturnes alors que les régions du sud, avec des nuits dégagées ont connu un nombre de jours de gel bien plus important que d'habitude et souvent supérieures à certaines villes du nord de la France. Ainsi on compte seulement 3 jours de gel à Paris et au Havre, 7 jours à Lille et Caen contre 14 jours à Montpellier, 16 jours à Marseille-Marignane et même 21 jours à Albi. Dans cette ville il faut d'ailleurs remonter à janvier 1987 pour retrouver autant de jours de gel ne janvier !
Ce mois de janvier aura donc bien été atypique à plus d'un titre. La tendance météo pour les 4 semaines met en évidence un début de mois de février un peu plus perturbé mais le temps calme et anticyclonique pourrait vite revenir par la suite...