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Pourquoi ce temps printanier n'est pas forcément une bonne nouvelle ?
Alors que l'anticyclone maintient son emprise sur la France avec une semaine printanière et agréable, des inconvénients liés à cette situation se font sentir, tel que le gel matinal préjudiciable aux fruitiers, la sécheresse de surface qui gagne du terrain et la dégradation de la qualité de l'air.
Ne boudons pas notre plaisir : à bien des égards, le beau temps printanier qui règne sur la France est plaisant. Il est lié à la persistance d'un puissant anticyclone qui recouvre toute l'Europe, de la Russie à la France, tandis que les dépressions circulent en Méditerranée. Cette configuration météo est atypique pour la saison. Ce beau temps n'est cependant pas sans inconvénient : d'une part, la sécheresse s'accentue en de nombreuses régions, tandis que le gel porte préjudice aux fruitiers en fleur et que la qualité de l'air se dégrade.
Sécheresse et gel préjudiciables à la végétation
On ne le répètera jamais assez : c'est de l'automne au printemps que les pluies sont bénéfiques à la nature en s'infiltrant dans le sol. Mais depuis cet hiver, et surtout en ce mois de mars, les régions d'une large moitié nord de la France connaissent un temps trop sec, avec des sols asséchés également par le fréquent vent d'est. Cette sécheresse printanière est une mauvaise nouvelle, surtout si elle devait se prolonger par un été chaud et sec.
D'autre part, les nuits dégagées sont propices au rayonnement : c'est-à-dire que la douceur de la journée s'échappe dans l'atmosphère en l'absence de nuages la nuit. C'est ainsi que les gelées sont fréquentes ces matins, et parfois marquées dans la basse vallée du Rhône et en Provence. Cela met en difficulté les arbres fruitiers en fleur tels les abricotiers.
Enfin, l'affaiblissement du vent sur la moitié nord de la France est propice à la dégradation de la qualité de l'air avec le début d'un épisode de pollution atmosphérique, renforcé par la provenance du flux continental qui a drainé vers la France toutes les poussières et particules en suspension sur le continent européen.
La semaine est vraiment printanière ☀️jusqu'au #weekend. Cette situation ne devrait pas trop évoluer avec les mêmes températures tous les jours, alternant entre les nuits fraiches et les après-midi douces. C'est typique des intersaisons, avec des tempé max dignes d'une fin avril. pic.twitter.com/OCqgA6g6sG
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) March 22, 2022
Combien de temps cela va-t-il durer ?
Ce type de temps persistera tant que l'anticyclone se maintiendra à proximité de la France, c'est-à-dire jusqu'en début de semaine prochaine. Cette évolution sera propice à un beau week-end, mais produira les mêmes effets. La qualité de l'air restera médiocre tandis que les allergiques souffriront des inconvénients de la pollution et de la pollinisation. Les gelées devraient être moins rudes en région PACA mais le risque se maintiendra chaque petit matin tout de même.
Ensuite, un changement de temps est d'ores-et-déjà envisagé pour la semaine prochaine : de l'air plus froid mais toujours sec devrait arriver temporairement au nord de la Loire, entrainant une instabilité dans le sud de la France, avec possiblement des orages de grêle. Cette courte transition serait suivie, dans la première semaine d'avril, du retour des perturbations océaniques habituelles sur la moitié nord, ramenant une pluviométrie qui serait tout à fait normale pour la saison pour le mois d'avril.
La séquence anticyclonique, apportant le beau temps sur la France mais aussi une qualité de l'air dégradée et du #gel matinal, se prolongera jusqu'en début de semaine prochaine. Ensuite, le temps devrait radicalement changer en vue de la 1ere semaine d'avril ☔️ pic.twitter.com/1eTxu0G2W2
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) March 23, 2022