Actualités Météo
Froid et gel : risques majeurs pour les cultures jusqu'à mardi matin
Pour la profession agricole, la situation est grave : en effet, les gelées ont fait leur grand retour ce dimanche et surtout lundi qui sera la matinée la plus froide avec de fortes gelées.
Le temps a changé radicalement vendredi après plusieurs jours de douceur printanière. Nous sommes passés de températures dignes d’un mois de mai lundi dernier à des températures de mois de février ce week-end. Le risque de gel est majeur jusqu'à lundi, voire mardi, et pour certaines régions laisse craindre de nombreux dégâts pour les cultures fruitières et viticoles.
Records de froid battus ce dimanche matin, vignobles du Sud-ouest sinistrés
Avec le ciel qui s'est dégagé la nuit passée, les températures ont chuté dans l'ouest, de la Normandie à la Bretagne, à la Nouvelle-Aquitaine et en Provence : sur ces régions, les températures minimales on atteint ce dimanche matin -3 à -1 °C en moyenne, avec des records de froid battus pour un mois d'avril sur Brest (-2,4°C), Aix-en-Provence (-2,8°C) et Bergerac (-5,1°C). Il a fait localement encore plus froid avec -6,4°C à Pissos (40), -6,1°C à Linay (08) et à L'Oudon Lieury (14).
Les vignobles bordelais sinistrés ce dimanche matin
Comme redouté, les vignobles du Sud-ouest sont sinistrés : après la douceur de la fin mars, les arbres fruitiers et vignobles avaient pris de l'avance et les fortes gelées de la nuit passée ont détruit jusqu'à 70 % des récoltes.
L'est et le centre du pays ciblés lundi matin par de très fortes gelées
La nuit de dimanche à lundi est la plus redoutée sur les régions du centre et de l'est avec une forte possibilité de fortes gelées le matin (<-5°C) avant l'arrivée d'un air plus doux par le nord du pays. Très localement, des nouveaux records de froid pour un mois d'avril sont envisagés, notamment sur le Centre-Est (Bourgogne, Franche-Comté, Auvergne et Rhône-Alpes) avec des minimales qui en plaine pourraient descendre jusqu'à -8 °C.
Mardi, le risque de gel régresse au sud
Dans le nord, grâce au retour des nuages, il ne gèlera plus dans la nuit de lundi à mardi. En revanche, la situation restera critique pour les cultures du bassin aquitain à l'Auvergne-Rhône-Alpes avec des températures entre 0 et -4 °C encore possibles. Par la suite, le risque de gelée disparaîtra. Dans l'extrême nord en revanche, il faudra se méfier de la nuit de jeudi à vendredi et celle de vendredi à samedi, car de l'air froid pourrait à nouveau gagner la Haute-Normandie, les Hauts-de-France, les Ardennes. La nuit du samedi 9 au dimanche 10 avril est sous surveillance, car ce risque de gelées pourrait s'étendre aux régions centrales.
Risques de dégâts forts pour les cultures fruitières
Les fruitiers ont démarré dans la plupart des régions, après une fin mars particulièrement douce. Les cerisiers, abricotiers, pêchers et pruniers sont donc particulièrement exposés au risque de gel et dans une moindre mesure les pommiers et poiriers, car un peu moins en avance. C’est toutes les régions qui sont exposées à un risque de dégâts, plus particulièrement les départements du sud.
Concernant la viticulture, la vigne est généralement moins en avance que l’année dernière, ce qui permet de préserver beaucoup plus de parcelles. Toutefois, les régions viticoles les plus touchées sont la Bourgogne et l'Aquitaine, car les bourgeons ont souvent 7 à 15 jours d’avance sur la normale. Ils sont particulièrement vulnérables. Le Bordelais, qui a connu de fortes gelées ce dimanche matin, a subi de nombreux dégâts, malgré une avancée plus limitée du débourrement (sortie du bourgeon du cocon).
En Bourgogne et Rhône-Alpes, l’humidité laissée par les pluies ou neige de ce week-end fait craindre l’éclatement de certains bourgeons lundi matin. La vallée du Rhône et la Provence connaissent des températures négatives avec du gel (jusqu'à -3°C), faisant craindre des dégâts lundi matin.
Comme l'année dernière, le gel qui survient après une période de douceur remarquable ce mois de mars, entraine des dégâts importants dans le domaine arboricole, notamment sur les pruniers, pêchers, cerisiers et abricotiers, déjà en fleurs pour la plupart des régions.