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Décembre 2022 : entre froid hivernal et grande douceur
La période de froid qu'a connu la France du 1er au 18 décembre a surpris, car elle a tranché avec une succession d'épisodes de chaleur entre mai et novembre. Cette semaine, avec un flux qui s'est orienté au sud, la grande douceur fait à nouveau la une de l'actualité météo... Avec des températures qui vont rester à un haut niveau pour la saison jusqu'à la fin de l'année, ce mois de décembre sera conforme à la normale.
Un mois de décembre qui sera tout à fait conforme à la normale des 30 dernières années
Ce mois de décembre est tout en contraste côté températures. Alors qu'il a été observé un déficit de températures de l'ordre de -2,3°C en moyenne sur la France au cours de la première quinzaine du mois de décembre, la deuxième quinzaine du mois est bien partie pour être particulièrement douce. Au 21 décembre, on n'observait plus qu'un déficit de températures de -1,5°C en moyenne sur la France avec le net redoux qui s'est amorcé depuis le 19. A ce jour, en prenant en compte nos prévisions d'indicateur thermique (moyenne des températures minimales et maximales sur un échantillon de 30 villes de France) jusqu'à la fin du mois, ce mois de décembre pourrait se terminer avec un léger excédent de 0,15°C.
Alors qu'on pouvait s'attendre au mois de décembre le plus froid depuis 2010 (anomalie de -3,2°C), étant donné la longue période de froid du 1er au 18, le régime de sud à sud-ouest durable qui véhicule de l'air d'origine subtropical va complètement inverser la tendance. Décembre 2022 sera proche de la normale calculée sur la période 1991-2020. Il sera donc simplement le plus froid depuis 2017 (-0,2°C d'anomalie), les 4 derniers mois de décembre ayant été très doux.
Des précipitations et un ensoleillement déficitaires
Si on dresse un 1er bilan des précipitations au 21 décembre, 1er jour de l'hiver calendaire, on observe un déficit de précipitations de l'ordre de 23% en moyenne sur la France. On note cependant de grandes disparités régionales. La pluviométrie est très excédentaire entre le Languedoc et la région PACA avec +83% à Nice, +120% à Marignane, +131% à Nîmes et même +198% à Montélimar. A l'inverse on observe un déficit important du sud-ouest au centre, jusqu'au nord-est avec par exemple -58% à Orléans, -59% à Toulouse, -65% à Perpignan et -66% à Nancy.
L'ensoleillement au cours des deux premières décades de décembre présente un déficit de l'ordre de 17% par rapport à la normale. C'est surtout dans le sud et l'est que le déficit d'ensoleillement est important : -41% à Lyon, -45% à Bastia, -55% à Strasbourg. On observe un léger excédent d'ensoleillement sur la façade atlantique avec +19% à Bordeaux et +27% à Brest.
Confirmation d'une année 2022 la plus chaude depuis 1900
Comme annoncé depuis plusieurs semaines, il se confirme que l'année 2022 sera bien l'année la plus chaude jamais observée depuis le début des relevés météo fiables en 1900. Avec une température moyenne de 14,4°C, cette année présentera un excédent de températures de l'ordre de 1,5°C par rapport à la normale (13,9°C). Elle se situera au premier rang des années les plus chaudes, nettement en tête devant les années 2020 (+1,1°C) et 2018 (+1°C).
Nos prévisions saisonnières n'évoquent pas de périodes de froid durable pour la suite de l'hiver avec même un excédent entre 0,5°C et 1°C pour le mois de janvier et un mois de février conforme à la normale.