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Incendies au Canada : les fumées évacuent progressivement la France
Les fumées présentes et visibles depuis lundi sur le pays vont progressivement quitter le pays.
Chicago, Détroit et Washington étaient ce jeudi les villes les plus polluées en raison des fumées des incendies canadiens. En Europe, le ciel, qui s’est voilé et temporairement assombri depuis dimanche sur les îles Britanniques, a pris une teinte un peu plus laiteuse depuis lundi en France. C'est surtout à partir de mercredi que les concentrations de monoxyde de carbone (gaz invisible, inodore et invisible qui se mélange dans l'air et est particulièrement toxique) et de particules fines étaient les plus importantes.
Elles restent nombreuses et en quantité importante sur le pays ce jeudi, mais sont cependant, en moyenne, voire haute altitude, entre 2 000 et 8 000 m, au niveau des nuages. Et, même si une faible proportion retombe au sol de façon diffuse, cela n'altère pas réellement la qualité de l'air. Elle est cependant moins bonne ce jour en région parisienne par exemple que les jours précédents et s'améliorera dès demain vendredi.
Ce jeudi, la concentration en particules et aérosols est maximale sur le pays. Les fumées s'évacueront ensuite en direction de la méditerranée, en partie dissipées et lessivées par la perturbation qui traverse le pays. Prises dans un flux rapide de nord-ouest, elles toucheront la Corse, puis l’Algérie et la Tunisie entre vendredi soir et samedi.
Ces fumées ont parcouru 5000 km et se retrouvent essentiellement entre 2 000 et 8 000m d'altitude, poussées par le courant jet, ce couloir de vent fort situé dans la haute atmosphère. Une partie de ces particules pourrait descendre plus près du sol et affecter de façon peu significative la qualité de l’air. Bien que faible, le risque sanitaire est à surveiller pour les personnes les plus à risque.
En raison du réchauffement climatique, les vagues de chaleurs extrêmes sont plus nombreuses dans le monde, les zones à risque s'étendent, la saison des incendies débute plus tôt et se termine plus tard. Inévitablement, de telles situations seront donc amenées à se répéter à l'avenir. Rappelons cependant que ces incendies sont à 90% d'origine humaine (imprudences ou actes de malveillance).