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Ouragan Otis : le Mexique commence à panser ses plaies au lendemain de la catastrophe

La légendaire station balnéaire d'Acapulco, dans le sud-ouest du Mexique, était partiellement dévastée jeudi après le passage du puissant ouragan Otis qui l'a coupée du reste du pays.

La ville a été dévastée par le passage de l'ouragan qui a touché terre mercredi avec des rafales allant jusqu'à 315 km/h. Les autorités n'ont fait pour l'instant mention d'aucune victime. L'ouragan a particulièrement touché les touristes et les visiteurs, qui ne peuvent ni sortir, ni appeler leurs proches.

Les premières images montraient des hôtels de luxe, des centres commerciaux et des immeubles entiers réduits à leur structure de ciment.

L'ouragan de force 5 a touché terre mercredi peu après minuit heure locale (06H00 GMT). Il s'était formé très rapidement en quelques heures au large de la côte Pacifique du Mexique. Une grande partie d'Acapulco - qui compte près de 780.000 habitants - a été privée d'électricité à la suite d'une coupure décidée à titre préventif, selon les médias locaux. Après avoir touché terre, l'ouragan s'est comme prévu affaibli en progressant dans l'arrière-pays.

Paulina, Norma, Patricia, Ingrid : des précédents systèmes dévastateurs

Le 9 octobre 1997, Acapulco avait été frappée par Paulina, qui avait causé la mort de plus de 200 personnes et provoqué l'une des catastrophes naturelles les plus graves du pays, hors tremblement de terre. La semaine dernière, l'ouragan Norma a fait trois morts un peu plus au nord, dans l'Etat du Sinaloa.

Ouvert sur le Pacifique et le golfe du Mexique, le Mexique est exposé aux ouragans pendant la saison qui va de mai à octobre-novembre. En septembre 2013, l'ouragan Ingrid dans le golfe et la tempête tropicale Manuel dans le Pacifique avaient pris simultanément en écharpe le Mexique.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons selon les régions) les plus intenses augmente. Selon le Groupe international des experts du climat (Giec), la proportion de cyclones particulièrement intenses (de catégorie 4 et 5) devrait ainsi augmenter de 10% par rapport à l'ère pré-industrielle avec un réchauffement de +1,5 °C.

En raison de l'augmentation du niveau de la mer et des phénomènes de submersions marines, plus d'un milliard de personnes vivront dans des villes côtières à risque d'ici à 2050, selon le Giec.

Une intensification de ce cyclone en un temps record

En effet, le cyclone OTIS a connu une intensification record. En l'espace de seulement 12 h, OTIS est passé du stade de tempête tropicale à celui d'ouragan majeur. Son intensification a déjoué toutes les prévisions. Un facteur qui peut expliquer son intensification est une température de l'eau où il s'est développé supérieure de 2 à 3°C à la moyenne, ainsi qu'au retour d'El Nino. Mais d'autres facteurs ont pu jouer qu'il est encore difficile d'appréhender en raison de la complexité des interactions entre l'océan et l'atmosphère.

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