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Épisode caniculaire: coup de chaud sur la France... et sur les JO-2024 mardi
Avec jusqu'à 40°C lundi dans le Sud, la France fait face à sa première vague de chaleur de 2024 qui va s'étendre mardi plus au nord et atteindre les sites olympiques en Île-de-France, sans reports d'épreuves à ce stade.
Une vingtaine de départements ont été placés en alerte orange par nos services pour le paramètre canicule, tandis que 42 autres sont concernés par une alerte jaune pour le même paramètre. Les maximales lundi ont atteint 40,7°C à Vinsobres (Drôme), 39,8°C à Bordeaux, 38,3°C à Toulouse ou encore 39,1°C à Cujes-les-Pins. Cette vague de chaleur sera de courte durée mais assez intense.
Par ailleurs, une dépression thermique s'installe sur le centre du pays, générant des orages isolés, mais ponctuellement forts en fin d'après-midi de mardi sur le sud du Centre-Val de Loire. Ce risque d'orages violent explique également le passage en alerte jaune d'une vingtaine de départements. Retrouvez tous les détails liés à notre alerte ici.
Sur le chantier estival de la ligne B du tramway de la métropole de Bordeaux, la chaleur a poussé à modifier les horaires de travail.
M. Valletoux, ministre démissionnaire délégué chargé de la Santé, a indiqué la mise en service lundi après-midi du numéro vert Canicule info service 0800 06 66 66, a aussi appelé les sportifs à proscrire les "efforts physiques intenses". Une difficulté additionnelle pour les athlètes olympiques appelés à disputer des épreuves mardi en Île-de-France, où sont concentrés la majeure partie des sites olympiques des JO-2024.
Le pic de chaleur en Ile-de-France est attendu ce mardi avec des valeurs de 34 à 35°C, avant que les températures ne repartent à la baisse à partir de mercredi, tout en restant supérieurs aux seuils de canicule.
La vague de chaleur affectera directement les sportifs et les spectateurs, même si le Comité d'organisation des JO (Cojo) a assuré n'avoir pas prévu pour l'instant de reports d'épreuves. "On aura tout cette semaine, des températures élevées, quelques orages... On se prépare pour tout ça", a déclaré Lambis Konstantidinis, directeur du centre de commandement situé au siège du Cojo à Saint-Denis.
L'essentiel des tribunes temporaires ne sont pas ombragées et certaines épreuves organisées mardi après-midi seront particulièrement exposées à la chaleur (demi-finales de rugby à 7 féminin, éliminatoires de hockey-sur-gazon à Colombes, tours préliminaires de beach-volley et basket 3x3, qualifications en BMX freestyle).
"Au cours des épisodes de fortes chaleurs, l'organisateur Paris 2024 activera un dispositif spécifique et adressera les recommandations adaptées à l'ensemble des participants et spectateurs des épreuves sur les sites olympiques. Il est recommandé à tout spectateur se rendant à une épreuve olympique de s'hydrater régulièrement", a déclaré le ministère de la Santé.
La Région a annoncé lundi l'activation du plan canicule en Île-de-France, dont la distribution d'eau et de chapeaux. La qualité de l'air s'annonce également médiocre dans plusieurs grandes agglomérations en raison d'un pic de pollution à l'ozone, courant à cette époque de l'année.
Le village olympique, qui accueille plus de 10.000 athlètes, a pour sa part été conçu sans climatisation, par souci écologique, mais sans rassurer toutes les délégations qui ont pour beaucoup commandé des climatiseurs.
Selon les experts, le changement climatique d'origine humaine augmente la sévérité et la fréquence des canicules, mais aussi leur précocité ou leur survenue tardive. En France, on observait avant 1989 "en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans", alors que "depuis 2000 elles se produisent à une fréquence annuelle", a déclaré samedi Matthieu Sorel, climatologue. Ces vagues de chaleur, a prévenu le spécialiste, "seront deux fois plus nombreuses d'ici 30 ans".