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Bilan météo de l'été 2024 : un été moins chaud que les deux précédents, sans excès climatiques
Le ressenti de cet été 2024 est mitigé pour beaucoup d'entre vous et les données météo le confirment avec des températures fluctuantes, sans épisodes de chaleur durable, à l'exception du sud-est. Les périodes de temps sec ont alterné avec des dégradations pluvio-orageuses qui ont donné des cumuls de pluie hétérogènes selon les régions. L'ensoleillement a été proche de la normale.
L'été météorologique se termine ce 31 août. On peut donc dresser un premier bilan météo de cette saison estivale marquée par de brèves vagues de chaleur et ponctuée de quelques fortes dégradations orageuses, entrecoupées de périodes de temps plus stable et ensoleillé.
Un été nettement moins chaud qu'en 2022 et 2023
Sur l'ensemble de l'été, l'excédent de température devrait atteindre +0,7°C par rapport à la normale 1991-2020, ce qui placerait cet été au 12ème rang des étés les plus chauds depuis 1900. Il s'agit donc d'un été assez chaud mais qui arrive nettement après les derniers étés 2023 et 2022 placés respectivement en 4ème et 2ème position des étés les plus chauds. Nous nous sommes habitués aux derniers étés chauds, ce qui peut donner le ressenti d'un été qui n'a pas été à la hauteur de vos espérances...
Le mois d'août a été le mois le plus chaud avec un excédent qui devrait être proche de +1,3°C alors que le mois de juin est tout juste de saison côté températures. A noter un contraste nord-ouest sud-est important en terme de températures. Les villes du nord-ouest de Brest, Rennes et Nantes ont connu un très léger déficit de températures sur l'ensemble de l'été alors qu'un excédent de +1 à +1,5°C concerne les régions allant de l'Alsace et des Alpes à la Méditerranée. Cela s'explique par de fréquentes remontées d'air chaud en provenance d'Afrique du Nord remontant vers l'Europe Centrale et débordant sur la partie est et sud-est du pays.
Des épisodes orageux parfois actifs, accompagnés de pluies diluviennes
C'est le mois de juin qui a été le mois le plus arrosé de cet été 2024 avec des orages assez fréquents, s'accompagnant de pluies diluviennes localement. La France s'est située à plusieurs reprises dans une situation de conflit entre des gouttes froides arrivant par l'Atlantique et de l'air chaud remontant de la Méditerranée. Cette situation a été propice à un temps instable et orageux sur de nombreuses régions. Si les orages n'ont pas été plus nombreux qu'en moyenne à cette époque de l'année, ils ont été très actifs et violents avec des pluies très intenses en peu de temps. Le 18 juin, un orage stationnaire a apporté 107 millimètres en une heure à Cossé-le-Vivien en Mayenne, un record pour ce département du nord-ouest de la France. Ces pluies diluviennes ont provoqué une crue historique de l'Oudon placé en alerte de niveau rouge par l'organisme Vigicrues. La crue de référence de février 1996 a été battu avec un niveau du cours d'eau à 3,25 m.
Fin juillet, après un épisode de très fortes chaleurs, de violents orages éclatent sur la partie nord de la France. Il tombe localement un mois et demi de pluie en Beauce dans la soirée du 30 juillet avec des rafales à 100 km/h à Romorantin. En Alsace, on relève 110 mm en deux heures seulement à Munster sur les contreforts des Vosges. Des inondations s'y produisent ainsi que dans la région de Gérardmer.
Un ensoleillement proche de la normale
Si le mois de juin a été assez peu ensoleillé avec de fréquents passages perturbés, le soleil s'est imposé plus facilement en juillet et en août. C'est sur ce dernier mois d'été qu'il s'est montré le plus vaillant avec un excédent de +11%. Un important contraste d'ensoleillement a été observé entre le nord-ouest et le sud-est avec seulement 475 heures de soleil à Brest alors qu'il a été observé 993 heures de soleil du 1er juin au 25 août à la station de Marseille-Marignane. A noter aussi un ensoleillement déficitaire sur les régions proches de Pyrénées avec seulement 541 heures de soleil à Pau soit un déficit de -7%.
Cet automne, il faudra surveiller de près la Méditerranée car les eaux très chaudes après les périodes de chaleur durable dans le sud-est pourraient servir de carburant aux dépressions méditerranéennes qui surviennent régulièrement à cette saison avec des pluies diluviennes.