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Risque de violents orages : une semaine sous surveillance
Le contexte météorologique va changer en cours de semaine prochaine, avec la mise en place d'un système dépressionnaire sur notre pays. Cela aura pour conséquence de faire lentement baisser les températures, mettant un terme à la vague de chaleur actuelle qui règne sur l'est du pays, mais la transition orageuse pourrait être forte. Voici ce qu'il convient de surveiller dès à présent.
La configuration météorologique va évoluer dans le courant de la semaine prochaine. Une dépression venant du golfe de Gascogne devrait traverser la France vers l'est, mais cette évolution présente à ce jour une fiabilité très limitée concernant les zones les plus exposées aux orages et la violence de ceux-ci. La situation nécessite cependant d'être sous surveillance accrue, car, à cette époque de l'année, les transitions de masses d'air sont souvent brutales et peuvent s'accompagner de phénomènes violents, notamment au sud.
Une semaine sous haute surveillance
La semaine sera sous haute surveillance pour deux raisons principales : d'une part la fiabilité reste très limitée avec des modèles numériques très volatiles. D'autre part, à cette époque de l'année, les orages sont souvent très forts et très pluvieux, surtout lorsqu'ils touchent le sud-est en raison, notamment, de la chaleur de la mer Méditerranée qui accroit le potentiel pluvieux (l'air chaud contient en effet davantage d'humidité). Le mois de septembre est redouté pour ses premiers épisodes méditerranéens.
Une situation météorologique peu fiable
Le contexte de la semaine prochaine sera le suivant : de l'air océanique plus frais se dirigera vers la France. Au contact de la chaleur actuellement présente, des minimums dépressionnaires se creuseront sur la France et la péninsule ibérique. Mais, à ce jour, les modèles numériques ne prévoient pas les mêmes localisations géographiques pour ces fameuses "gouttes froides". En fonction de leur situation, cela peut entraîner des changements de temps brusques sur différentes régions, sans pouvoir préciser les zones qui seront davantage touchées.
Pour comprendre, voici deux cartes prévisionnelles à grande échelle pour mercredi prochain avec deux modèles différents (le modèle Météo Consult et le modèle canadien GEM). Chacun modélise bien la présence de l'anticyclone des Açores au large Atlantique. Mais sur la France, on observe que la présence des perturbations (nuages, pluies et orages) n'est pas prévue au même endroit. Le modèle de Météo Consult envisage une situation de bordure anticyclonique avec une perturbation située au sud, tandis que le modèle GEM prévoit des conditions plus dépressionnaires avec des orages sur tout le pays. Ces différences, peu perceptibles à grande échelle, feront cependant toute la différence régionalement sur notre pays la semaine prochaine. D'où la difficulté de la prévision, et notre surveillance accrue.
Ce qui semble sûr, et ce qui l'est moins
Le contexte météorologique semble donc propice au développement d'orages avec un fort potentiel pluviométrique. La journée la plus à risque au niveau national semble être mardi en raison du passage du front froid principal sur notre pays. Ensuite, la deuxième moitié de semaine devrait être caractérisée par la progression probable de l'anticyclone des Açores vers la France, apportant une lente accalmie avec des températures en légère baisse.
Mais cette description n'est que le paysage global prévu pour la semaine prochaine en France. De façon régionale, il faudra attendre les mises à jour des prochains modèles numériques pour avoir des détails plus fiables à l'échelle régionale.
Dans ce contexte, il faut craindre de forts orages pouvant éclater sur tout le territoire, le quart nord-est étant le moins exposé. Compte tenu de la saison, les orages du sud risquent d'être très pluvieux. Mais à ce jour, il n'est pas possible de parler d'épisode méditerranéen au sens strict du terme (c'est-à-dire des pluies torrentielles généralisées au sud-est), car le risque orageux semble assez diffus et ponctuel. On surveillera plutôt les orages isolés stationnaires pouvant provoquer des pluies abondantes locales. Par la suite, l'anticyclone atlantique finira par lever le mistral et la tramontane, ce qui diminuera ce risque en deuxième moitié de semaine.
Une telle configuration météorologique est classique en septembre, en raison de l'avancée dans la saison et de la modification des centres d'action (anticyclones et dépressions). Cela explique pourquoi les modèles numériques ont tant de mal à anticiper l'évolution météo avec des changements quotidiens. Il faut donc garder à l'esprit que la semaine prochaine présente un contexte à risques météo sur notre pays, plutôt au sud, sans pour autant faire preuve d'une inquiétude excessive. Cela doit aussi vous inciter à consulter aussi souvent que possible nos mises à jour afin de ne pas se laisser surprendre par les intempéries, d'autant plus que la prévisibilité des orages reste délicate.