Actualités Météo
Bilan météo de l'automne 2024 : doux, humide et peu ensoleillé
L'automne météorologique (septembre-octobre-novembre) se termine ce samedi 30 novembre. Voici un premier bilan météo de cet automne 2024 qui a été globalement humide, doux et peu ensoleillé. Il aura été marqué par le passage de perturbations actives, des périodes de grande douceur entrecoupées de courtes périodes de fraîcheur.
A l'échelle de la France, les températures ont été supérieures de +0,8°C à la normale calculée sur la période 1991-2020. Il se situe loin derrière l'automne 2023 qui avait été le plus chaud observé depuis 1900 avec un excédent de +2,5°C. Côté précipitations, il a été bien arrosé avec un excédent pluviométrique de +19%. Les mois de septembre et octobre ont été très arrosés alors que le mois de novembre a été beaucoup moins pluvieux. L'ensoleillement a été déficitaire de -15% en moyenne sur la France avec des conditions anticycloniques peu fréquentes en cet automne 2024.
Septembre 2024 : très pluvieux et un peu frais
Après un été chaud et orageux, les températures ont nettement baissé au cours du mois de septembre avec une fraîcheur automnale précoce à la mi-septembre avec les premières gelées localisées dans certaines campagnes du nord-est. Au final, ce mois présente un déficit de -0,4°C à la normale ; il faut remonter à janvier 2022 pour retrouver un mois aux températures déficitaires. Mais ce qui a fait l'actualité de ce mois de septembre 2024, ce sont les perturbations actives qui se sont succédé avec des pluies soutenues et orageuses. Les précipitations sont excédentaires de près de 60% à l'échelle nationale, ce qui fait de ce mois le plus pluvieux depuis 1999.
Octobre 2024 : doux et très arrosé
Les épisodes de forte pluie ont fait l'actualité de ce mois d'octobre 2024, occasionnant crues et inondations dans plusieurs régions de France. Les excédents pluviométriques sont très importants des Pays de la Loire au Bassin parisien mais aussi du Massif-Central au lyonnais et sur l'extrême sud-est. L'excédent pluviométrique atteint + 138% à Paris ce qui fait de ce mois d'octobre le plus pluvieux depuis 43 ans (153 mm en 1981). Les pluies sont abondantes au passage de l'ex-ouragan Kirk le 9 octobre avec des inondations dans le secteur de Coulommiers en Seine-et-Marne, suite à la crue du Grand Morin.
A Lyon, ce mois d'octobre est le plus arrosé depuis 1993 avec 180 mm soit un excédent de +80% à la normale. Perpignan, après des mois et des mois de disette pluviométrique, retrouve un mois très arrosé avec 158 mm (+93% / normale), ce qui fait de ce mois le plus pluvieux depuis avril 2020.
Un épisode de précipitations exceptionnel concerne, les Cévennes, la vallée du Gier, le lyonnais et les Alpes-Maritimes du 16 au 18 octobre. On relève 191 mm à Saint-Sauveur-en-rue dans la Loire, 326 mm à Caussols dans les Alpes-Maritimes et jusqu'à 864 mm à la Croix -de-Bauzon en Ardèche, soit l'équivalent de 3 mois de pluie en moins de 3 jours. De nombreuses crues et inondations sont observées suite à ces pluies diluviennes.
En terme de températures, après quelques jours très frais au début du mois, les températures s'envolent à la mi-octobre avec jusqu'à 33°C (record mensuel) le 15 en Corse-du-sud à Pila-Canale où souffle le sirocco. Le lendemain, la France connaît son 16 octobre le plus chaud jamais observé avec un indicateur thermique national atteignant 19,4°C. Les températures nocturnes sont exceptionnellement élevées. Nevers bat un record mensuel de températures minimale élevée avec 17,9°C ! Dans la journée, les 25°C sont souvent atteints dans la moitié nord comme en région parisienne.
Novembre 2024 : nettement moins de pluie, un épisode de neige précoce au nord et des vents forts
Les conditions anticycloniques sont durables en première quinzaine de novembre, ce qui tranche après des mois de septembre et d'octobre très arrosés. Bien que les hautes pressions soient de retour, les jours de grisaille se succèdent sur la moitié nord du pays où l'ensoleillement est très déficitaire.
Après cette période de temps très calme, la météo devient beaucoup plus agitée en seconde quinzaine, avec le passage des dépressions très actives Caetano et Bert. La tempête Caetano qui traverse la France du nord-ouest aux Alpes, s'accompagne d'un important conflit de masse d'air. A la mi-journée du 21 novembre on relevé 15°C à Nantes mais 1°C à Paris et au Mans avec des chutes de neige durables entre Normandie et Ile-de-France. Il tombe 16 cm de neige à Roissy et plus de 20 cm sur certains plateaux du Vexin et de Normandie. A Paris-Montsouris avec 4 cm observés, il faut remonter à 1967 pour retrouver cette hauteur de neige au sol. En soirée du 21 novembre d'importantes chutes de neige touchent les régions de Montbéliard et Belfort en Franche-Comté avec 20 à 25 cm et d'importantes difficultés de circulation. De très violentes rafales de vent se produisent dans l'ouest et le centre du pays au passage de la tempête Caetano avec 121 km/h à Clermont-Ferrand et Nantes et jusqu'à 162 km/h sur l'île de Groix dans le Morbihan.
La tempête Bert les 25 et 26 novembre apporte une douceur exceptionnelle sur la France. On peut même parler d'un pic de chaleur au pied des Pyrénées avec plus de 28°C observés dans les Pyrénées-Atlantiques à Navarrenx. Des vents violents concernent les crêtes pyrénéennes avec jusqu'à 191 km/h à Iraty (64). Dans le centre-est, c'est la tempête dans l'après-midi du 25 novembre avec 114 km/h à Bourgoin-Jallieu (38), 125 km/h à Lyon et 143 km/h à Saint-Chamond (42).