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Le solstice d’hiver c'est ce dimanche : la durée du jour augmente de nouveau à partir du 27 décembre
Depuis fin juin, les jours raccourcissent et la nuit tombe progressivement de plus en plus tôt. Ce lent processus atteint son apogée lors du solstice d’hiver, qui va se produire ce dimanche 21 décembre à 15h03 UTC, soit 16h03 heure française. Passé ce moment précis, la durée du jour commencera d'augmenter, amorçant un nouveau cycle lumineux qui culminera au solstice d’été, le 21 juin.
Le solstice d'hiver désigne le moment de l'année où l'inclinaison de la Terre par rapport au Soleil est maximale pour l'un des deux hémisphères. Pour l'hémisphère Nord, cela correspond à la journée la plus courte de l'année civile.
Un événement astronomique clé
Ce phénomène est dû à l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre, qui est de 23,5° par rapport à la perpendiculaire de son plan orbital. Lors du solstice de décembre, le pôle Nord est orienté à l'opposé du Soleil. Par conséquent, les rayons solaires frappent l'hémisphère Nord avec un angle très faible, ce qui diminue la concentration d'énergie au sol et réduit la durée d'exposition lumineuse.
Le solstice d'hiver n'est pas une journée entière, mais un point précis sur l'orbite terrestre. Cette année, il se produit ce dimanche 21 décembre à 15h03 UTC, soit 16h03 à Paris. La durée du jour à Paris sera d'environ 8 heures à Paris et 7h à Lille.
Dans l’hémisphère nord, certaines zones comme Tromsø, en Norvège, ou Barrow, en Alaska, plongent dans la nuit polaire, une obscurité totale qui peut durer plusieurs semaines. Par exemple, à Tromsø, la nuit polaire s’étend du 27 novembre au 15 janvier, offrant un contraste saisissant avec les étés où le soleil ne se couche jamais, phénomène appelé "soleil de minuit". Ce dernier est observable dans des lieux tels que Svalbard, en Norvège, ou encore Reykjavík, en Islande, où la lumière du jour persiste pendant 24 heures consécutives autour du solstice d’été.
A l'inverse, dans l'hémisphère Sud, cette date marque le solstice d'été, avec la durée de jour la plus longue de l'année avec des journées interminables, comme en Patagonie où le soleil reste visible jusqu’à 17 heures d’affilée à Punta Arenas.
Origine du nom
Le terme provient du latin solstitium (sol « soleil » et sistere « s'arrêter »). Ce nom décrit un aspect visuel : durant quelques jours entourant le solstice, la trajectoire du Soleil à midi semble stagner en hauteur avant de s'inverser.
Le moment précis du solstice
Le solstice d’hiver, c’est un peu le « basculement » de l’année, un moment clé où la nuit atteint son apogée et où les jours commencent, très doucement, à reprendre le dessus. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas une journée entière mais un instant précis.
Pourquoi les jours ne s'allongent-ils pas immédiatement ?
Bien que la durée totale de lumière commence à augmenter dès le lendemain du solstice, le lever du soleil continue de retarder jusqu'au début du mois de janvier. Ce décalage est causé par deux facteurs :
- L'orbite elliptique de la Terre (qui n'est pas un cercle parfait).
- L'inclinaison de l'axe terrestre.
Ce cumul fait que le "midi solaire" se décale par rapport à nos montres. Ainsi, le coucher de soleil le plus précoce a lieu vers le 13 décembre, tandis que le lever le plus tardif se produit autour du 2 janvier.
Le décalage saisonnier
Le solstice marque le début de l'hiver astronomique, mais les températures les plus basses ne sont généralement enregistrées qu'en janvier ou février. Ce retard, appelé inertie thermique, est dû au fait que le sol et les océans conservent une partie de la chaleur accumulée durant l'été et mettent plusieurs semaines à se refroidir totalement
Différences entre solstice et équinoxe
Si les solstices marquent les jours les plus longs ou les plus courts de l’année, les équinoxes, eux, symbolisent l’égalité entre jour et nuit. Ces derniers surviennent autour du 20 mars et du 23 septembre, marquant le début du printemps et de l’automne. Ensemble, ces événements régissent notre calendrier et influencent nos activités.
Conséquences sur les saisons et la météo
Bien que le solstice d’hiver inaugure l’hiver astronomique, l’hiver météorologique commence le 1er décembre. En France, les conséquences sont notables : la réduction de l’ensoleillement entraîne des températures plus basses et souvent des conditions hivernales rigoureuses. Cependant, le froid maximal n’arrive généralement qu’à la mi-janvier. Ce phénomène, appelé "inertie thermique", est lié à la lente réponse des masses terrestres et océaniques aux variations d’ensoleillement.
Un phénomène mesuré avec précision
Historiquement, les astronomes utilisaient des instruments comme les sextants pour observer le mouvement du soleil, tandis qu'aujourd'hui, l’heure exacte du solstice est calculée grâce à des instruments modernes combinant observation directe et modélisation informatique. Des organismes comme la NASA jouent un rôle crucial en fournissant des données précises sur ces événements, réaffirmant leur importance scientifique et culturelle.
Le solstice d’hiver, ce moment où la nuit semble l’emporter sur le jour, est en réalité porteur d’espoir. Avec lui commence la lente marche vers des jours plus longs et lumineux. En appréhendant les subtilités de cet événement astronomique, nous comprenons mieux l’intrication entre les mouvements terrestres et leur impact sur notre quotidien.