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Pourquoi la vague de froid américaine accroît le risque de tempête en Atlantique ?
La fin de semaine s'annonce très agitée en Atlantique Nord avec un risque de tempête sur les iles britanniques vendredi et un jet-stream particulièrement puissant en altitude. Cette situation est provoquée par la vague de froid américaine.
Une vague de froid massive s'abat sur l'Amérique du Nord. L'air glacial provoque la formation d'un flux très rapide en Altitude, qui traversera tout l'Atlantique Nord. En haute altitude, vers 10 000 mètres, les grands vents, appelés jet-stream, circuleront à près de 250 km/h vers l'Europe de l'ouest, en particulier les iles britanniques. Dans ce contexte, la formation de profondes dépressions est prévue avec un risque de tempête pour le Royaume-Uni. La France serait en marge de ces intempéries.
Une configuration classique, propice aux fortes dépressions en Europe
La situation prévue pour cette semaine est classique. L'air très froid qui plonge de l'Arctique sur l'Amérique du Nord entraine une accélération des masses d'air et des perturbations, qui vont ensuite traverser l'Atlantique Nord. C'est le principe des vases communicants et de la force de Coriolis qui dévie les masses d'air vers la droite. Ainsi, l'Europe de l'ouest se retrouve en ligne de mire de l'arrivée de ces masses d'air et de ces perturbations. Rappelons qu'après avoir survolé près de 5000 km d'océan Atlantique, ces masses d'air se radoucissent et ne peuvent jamais véhiculer le froid américain jusqu'à chez nous : c'est impossible.
En revanche, nous récupérons un temps très perturbé, doux, pluvieux et venté, avec un risque non négligeable de formation de tempête, ce qui risque de se produire pour les iles britanniques vendredi. Alors que nous sommes dans la même période que lors de la survenue de la tempête Klaus en 2009, une dépression très creuse pourrait se former, dynamiser par le jet stream très rapide. Cette dépression, circulant assez loin de la France, pourrait nous valoir un coup de vent. Ce jet stream soufflant de l'ouest à près de 250 km/h (ce qui est rapide mais pas exceptionnel) devrait raccourcir la durée de vol des avions effectuant la traversée de l'Atlantique.