Actualités Météo
Allergies au pollen de charme : elles font leur retour dès le début du printemps
Le charme, arbre courant des forêts et jardins, libère un pollen présent dans l’air entre mars et mai. Bien que son pouvoir allergisant soit modéré, il peut provoquer rhinite, conjonctivite ou asthme chez les personnes sensibles, surtout en cas d’allergies croisées avec le bouleau ou le noisetier.
Le charme commun (Carpinus betulus) est un arbre de taille moyenne, appartenant à la famille des bétulacées, présent dans de nombreuses régions françaises, en particulier à basse altitude.
Fréquemment utilisé en haie ou dans les parcs pour sa capacité à supporter la taille, il se reconnaît à son tronc cannelé, gris-verdâtre, et à ses feuilles dentées et ovales. Son bois, très dense et dur, est populaire pour fabriquer manches d’outils ou pièces de jeux.
Le charme libère un pollen léger, transporté par le vent (pollinisation anémophile), principalement entre mars et mai. Cette période coïncide parfois avec le bouleau, le noisetier ou l’aulne, tous de la même famille botanique, ce qui peut entraîner des réactions croisées chez les personnes déjà sensibilisées à ces autres arbres.
Une floraison irrégulière, mais parfois intense
La floraison est généralement régulière chaque année entre mars et mai. Toutefois, une pollinisation importante survient seulement tous les 5 à 10 ans, et surtout lors des années de forte floraison où la quantité de pollen devient significative. Lors de ces pics, le charme peut contribuer à la charge globale de pollen printanier et générer les symptômes suivants :
- Nez obstrué ou un écoulement nasal abondant
- Yeux irrités, démangeant et larmoyants
Et parfois une aggravation de l’asthme chez les personnes asthmatiques sensibles aux pollens. Ces signes restent similaires à ceux des autres pollens printaniers.
Allergies croisées du pollen de charme avec d'autres pollens
Comme le charme est de la même famille que le bouleau, le noisetier ou l’aulne, son pollen peut aussi déclencher des allergies chez les personnes sensibles à ces autres arbres, car leurs pollens se ressemblent.
Quel est le rôle du climat sur cette pollinisation ?
Le changement climatique influence globalement les saisons polliniques : augmentation des températures et prolongation des périodes de pollinisation. Bien que le charme ne soit pas au premier rang des espèces allergisantes, ces facteurs peuvent contribuer à allonger et à intensifier ses pics de pollen occasionnels.
Les personnes présentant des symptômes respiratoires au printemps peuvent consulter un allergologue pour effectuer un prick?test (permet de détecter une allergie en déposant une goutte d’allergène sur la peau, puis en la piquant légèrement. Une réaction rapide indique l’allergie, ce qui aide à adapter le traitement) ou un test sanguin spécifique au pollen de charme ou aux pollens croisés (bouleau, noisetier, aulne). Le diagnostic permet de savoir si le charme est impliqué ou si un autre allergène est en cause et d’envisager un traitement adapté.
Comment réduire les symptômes causés par le charme
Voici quelques bonnes pratiques à adopter dans les périodes sensibles :
- Suivre nos bulletins de prévisions polliniques pour repérer les pics éventuels.
- Réduire les efforts physiques ou les activités en extérieur quand la concentration de pollen est élevée.
- Lors des déplacements, laisser les vitres du véhicule fermées.
Le charme est un arbre assez commun qui produit un pollen modérément allergisant entre mars et mai, avec des poussées allergiques marquées uniquement lors des années de forte floraison (tous les 5 à 10 ans). Le pollen du charme reste moins gênant que celui des bouleaux ou de graminées, bien qu'il mérite une attention particulière dans un contexte allergique global.